Traduire, écrire, réécrire dans un monde en mutation
Un colloque international à l'ESIT (Paris), les 1er et 2 décembre 2016. Voir le fichier en pièce jointe pour les détails.
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Que trouvera-ton dans cette rubrique ?
La rubrique Appels à communications a, comme son nom l'indique, vocation à accueillir diverses annonces de colloques intéressant la traductologie et les traducteurs. Merci de nous signaler (voir rubrique Contacts) ceux que vous aimeriez y voir figurer.
Un colloque international à l'ESIT (Paris), les 1er et 2 décembre 2016. Voir le fichier en pièce jointe pour les détails.
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D'abord, l'acronyme est irrésistible, ensuite, l'anaphore (terme qui a connu une fortune subite dans le vocabulaire politique, il y a cinq ans et quelques semaines) est un problème réel et passionnant, en traduction humaine comme en traduction outillée. Autant de raisons pour s'intéresser à ce projet de colloque grenoblois.
Tout est dans la suite du message.
Bon après-midi (estival) à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
-------- Message transféré --------
Appel à communications
Colloque international
« Gérer L’Anaphore en Discours (GLAD 2018) : vers une approche interdisciplinaire »
/ Managing Anaphora in Discourse: towards an interdisciplinary approach
Université Grenoble Alpes
5-6 avril 2018
Colloque organisé par Laure Gardelle, Laurence Vincent-Durroux (LIDILEM) et Caroline Rossi (ILCEA4)
De nombreux travaux sur l’anaphore ont été consacrés à la définition du concept et à ses limites (deixis, anaphores sans antécédent), ainsi qu’au choix du type d’expression anaphorique en discours (statut cognitif, pragmatique). Plus récemment, des recherches se sont intéressées au traitement des anaphoriques par le récepteur humain (expériences chronométriques ou oculométriques par exemple) ou à sa modélisation computationnelle (traitement automatique des co-références notamment). Mais la question de la gestion de l’anaphore est encore en partie méconnue, notamment du fait de l’absence d’échanges systématiques entre les champs disciplinaires qui abordent le phénomène. Ce colloque vise à favoriser des échanges interdisciplinaires sur cette question, avec deux objectifs :
Sur le premier volet, les études cognitives et pragmatiques ont fait apparaître notamment l’importance du degré d’accessibilité du référent dans le choix de l’anaphorique, et le rôle des inférences. Le co-locuteur doit saisir des indices, de diverses natures, à partir desquels il pourra inférer l’interprétation de l’anaphore. Mais quels sont les obstacles potentiels à la saisie de ces indices ? Cette question reste en partie à explorer, en particulier grâce à la prise en compte de situations de communication et/ou de locuteurs pour lesquels le phénomène est moins étudié. Des soumissions seront par conséquent bienvenues, notamment (mais pas exclusivement) dans les domaines suivants :
- En acquisition du langage, les mécanismes généraux de développement des anaphores chez l’enfant sont relativement bien connus. Toutefois, certaines pathologies, par exemple l’autisme dit de haut niveau ou Asperger, ou encore les Troubles spécifiques du langage (TSL), sont associées à des fonctionnements différents des anaphores. Quels sont-ils exactement, et que révèlent-ils sur le fonctionnement de l’anaphore ?
- Chez les personnes sourdes, comment l’anaphore est-elle acquise et mise en œuvre lors de l‘utilisation des langues signées ou dans l’oralisation des langues parlées ?
- Dans l’acquisition des langues secondes, quelles sont les difficultés rencontrées dans la production de chaînes anaphoriques authentiques et quelles peuvent en être les origines ?
- En traductologie appliquée, l’anaphore est également un problème maintes fois décrit pour le traducteur, mais qu’apporte l’analyse de données issues de grands corpus ?
- En traitement automatique des langues, quels sont les éléments pertinents pour identifier les co-références lors de l’analyse automatique des textes ? Comment produire des anaphores compréhensibles et linguistiquement plausibles en génération automatique ? Quelle est la part de la dimension syntaxique dans la résolution des anaphores ? L’étude de cas de concurrence entre référents potentiels en langage naturel pourra peut-être contribuer également à répondre.
- Dans le domaine de la traduction assistée par ordinateur, les anaphores figurent parmi les éléments que des traducteurs humains doivent optimiser dans les sorties des systèmes automatiques. Quels problèmes les systèmes de traduction automatique rencontrent-ils, et quel peut être l’apport des connaissances du traitement par l’humain pour contribuer à leur résolution ?
- Quelles formes prend l’anaphore dans les écrits dits non-normés, tels que les prises de notes de cours, les cahiers de liaison, ou les brouillons préalables à diverses formes de rédaction ? Quelle est la part des anaphores dans ce qui y est ou non explicité ?
D’un point de vue plus théorique, le colloque invite également à une réflexion sur la place de l’anaphore dans le traitement de l’information. Des soumissions sont bienvenues pour explorer, notamment, les questions suivantes :
- Quelle est la part du non-verbal dans la compréhension et la production des anaphores ? On pourra notamment s’intéresser aux gestes, aux mimiques et expressions faciales, ou encore aux attitudes (verbales ou non) d’encouragement vis-à-vis d’enfants ou d’apprenants étrangers lorsque la production du message est par ailleurs laborieuse.
- La définition du mécanisme d’anaphore peut inviter à s’interroger également sur le fonctionnement de l’anaphore en lien avec des phénomènes grammaticaux connexes qui s’y manifestent, notamment l’accord, dans les cas notamment de décalage avec l’accord grammatical. On pense aux cas d’accord sémantique et syntaxique (mon médecin… elle… ; the committee has… they…), ou encore aux cas de déplacement de la référence au fil du discours, en particulier à l’oral (ainsi des énoncés du type J’ai acheté une Toyota, parce qu'elles sont robustes). Que révèlent exactement ces décalages, inscrits dans la grammaire des noms ou phénomènes de discours, sur le fonctionnement de l’anaphore ?
- Quelle est la part de l’anaphore dans la structuration des propos ? On connaît son rôle dans la cohésion discursive, qui est une acquisition tardive. Mais étant donné que la résolution et la production d’anaphores sont des processus complexes, que se passe-t-il par exemple lorsqu’un utilisateur de la langue se retrouve temporairement en surcharge cognitive, notamment en L2 : l’anaphore est-elle conservée, ou subit-elle des dommages ? De même, lorsqu’un locuteur modifie consciemment un élément de son message (discours non sexiste par exemple, pour certains locuteurs), dans quelle mesure cela affecte-t-il les anaphores ou leur traitement ?
- La question du rôle des anaphores dans la structuration du propos invite à réévaluer, plus généralement, la pertinence du concept même d’anaphore au sens traditionnel du terme. Certains proposent ainsi de l’étendre à des cas sans antécédent textuel (« anaphore pragmatique ») ; d’autres abandonnent la centration sur l’anaphore au profit du concept plus large de « chaîne de référence », dont les maillons peuvent être des anaphoriques, mais aussi toute autre mention du référent. Les contours proposés par le concept traditionnel d’anaphore ne seraient-ils donc pas les plus appropriés pour aborder le traitement de l’information ? Pour autant, faut-il considérer qu’il n’est pas pertinent, en fin de compte, de circonscrire des études aux seules anaphores ? Par ailleurs, plus anciennement, Halliday & Hasan (1976) ont eu recours aux concepts d’ « endophore » et d’ « exophore » ; ces termes, usités notamment en France, semblent être tombés en désuétude ; mais au vu des approches plus larges de la référence prônées par les courants innovants actuels, pourraient-ils susciter un regain d’intérêt ?
Les propositions sont à déposer sur https://glad2018.sciencesconf.org/
Elles comporteront le titre, le(s) nom(s), le(s) prénom(s), le rattachement institutionnel, et l'adresse courriel du ou des auteurs, puis le résumé en français ou en anglais (500 mots maximum) ainsi que 5 références bibliographiques. Le résumé explicitera clairement la question à l'étude, les données utilisées, la méthode d'analyse, les résultats.
Langues du colloque : français et anglais
Les articles issus du colloque, sous réserve d’acceptation par le comité scientifique, feront l’objet d’une publication.
Calendrier :
- date limite de soumission : 10 novembre
- notification aux auteurs : 30 novembre
Conférencières invitées :
- Marion Fossard (Université de Neuchâtel) et Marjolijn H. Verspoor (Université de Groningen)
Comité scientifique :
Laurent Besacier (Université Grenoble Alpes)
Béatrice Bourdin (Université de Picardie - Jules Verne)
Jean-Pierre Chevrot (IXXI, ENS Lyon)
Jean-Marc Colletta (Université Grenoble Alpes)
Pierre Cotte (Université Paris-Sorbonne)
Dorothy Kenny (Dublin City University)
Heather Hilton (Université Lumière Lyon 2)
Jean-Rémi Lapaire (Université Bordeaux Montaigne)
Elisabeth Lavault-Olléon (Université Grenoble Alpes)
Marie-Thérèse Le Normand (INSERM - Université Paris Descartes)
Jacqueline Leybaert (Université Libre de Bruxelles)
Philip Miller (Université Paris Diderot)
Aliyah Morgenstern (Université Sorbonne Nouvelle)
Marie Nadeau (Université du Québec à Montréal)
Anne-Marie Parisot (Université du Québec à Montréal)
Catherine Schnedecker (Université de Strasbourg)
Nous le savons, la formation, initiale et continue, est devenue (oui, devenue) un aspect crucial de la compétence professionnelle dans les métiers de la traduction. D'où la floraison de colloques et publications sur le sujet. Eh bien justement, celui organisé par l'excellente AFFUMT (Association française des formations universitaires aux métiers de la traduction) à Grenoble les 25 et 26 mai prochain prolonge son appel à communications jusqu'au 6 janvier : vous songiez à proposer quelque chose, vous ne l'avez pas fait. C'est donc le moment.
Vous trouverez toutes les informations idoines ici : https://affumt2020.sciencesconf.org/
Pédagogiquement vôtre,
Nicolas Froeliger
Chers destinataires,
D'abord, le succès est-il la réussite - et comment apprécier l'un ou l'autre ? Y compris et spécialement en traduction - en l'occurrence littéraire.
C'est l'intéressante question que posent nos collègues de Tchernivsti, en Ukraine. Pour en savoir plus sur cet appel à communications :
https://www.fabula.org/actualites/colloque-international-organise-par-le-departement-de-litterature-etrangere-et_106162.php
Ce sera en ukrainien, en russe, en français ou en anglais. Date limite pour l'envoi des propositions : le 1er avril.
Une occasion pour (tenter de) méditer sur Bob Dylan : "She knows there's no success like failure/And that failure's no success at all".
Salutations moins zéro/absence de limites,
Nicolas Froeliger
Tout le monde sait maintenant l'importance des corpus en traduction, en particulier dans la sphère technique - ou commence de s'en rendre compte. Cet appel à communications vient donc à point pour faire, justement, le point sur la question.
Bonne lecture à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
L’Association Espagnole de Linguistique de Corpus (AELINCO) et le Comité d’organisation du laboratoire CLILLAC-ARP de l’ Université Paris Diderot Paris Sorbonne Cité en collaboration avec l’UFREILA (Études Interculturelles de Langues Appliquées) sont heureux d’annoncer que le
9e Colloque International de Linguistique de Corpus:
Phraséologie en corpus de spécialité
aura lieu à l’
Université Paris Diderot
du 31 mai au 2 juin 2017
(Amphithéâtre Buffon)
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Dans la même ligne scientifique promue par AELINCO et leurs précédents colloques annuels, la 9e édition du Colloque International de Linguistique de Corpus a pour objectif de présenter et de diffuser des travaux de chercheurs en Linguistique de corpus qui rendent compte des phénomènes de langue attestés au sein de données textuelles empiriques. Cette 9° édition a choisi d’accorder une attention particulière aux unités phraséologiques en œuvre dans les corpus de spécialité (monolingues ou plurilingues). Il s’agira, de ce fait, d’apprécier un des points centraux de la Linguistique de corpus, celui du "principe idiomatique" décrit par Sinclair (1991) selon lequel la langue est constituée en grande partie de "pré-fabriqués" dont on peut faire l’analyse en interrogeant les corpus en s'appuyant sur des méthodes statistiques. C’est dans cette optique que l’on parle de collocation, préférence sémantique, colligation et prosodie sémantique, et que l’on s’attache à comprendre la phraséologie de la langue, c'est-à-dire, les schémas réguliers qui sous-tendent chaque type de discours. Le colloque s’interrogera plus particulièrement sur les moyens que la Linguistique de corpus utilise pour détecter et analyser ce type d’unités, pour apprécier leur fonctionnement en langue et en discours, et mettra en lumière leur utilité dans des disciplines connexes, notamment en terminologie, didactique des langues étrangères de spécialité, en lexicographie ou encore en traduction spécialisée ou pragmatique.
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Outre cette thématique, "la phraséologie dans les discours de spécialité", le Comité d’organisation invite les participants à présenter des travaux en lien avec les 9 axes suivants :
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Modalités des communications
Les communications se feront en anglais, en espagnol ou en français, et auront une durée de 20 minutes, suivies de 10 minutes réservées aux questions.
Modalités des propositions
Les propositions à envoyer adopteront le format suivant :
Calendrier modifié
Frais d’inscription
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Jusqu’au 31 mars 2017 |
Après le 31 mars 2017 |
Adhérent AELINCO(http://www.aelinco.es) |
95 euros |
115 euros |
Non adhérent AELINCO |
115 euros |
135 euros |
Étudiant |
30 euros |
50 euros |
Co-auteur non intervenant |
75 euros |
Informations, soumissions et inscriptions en ligne: https://cilc2017.sciencesconf.org/
Contact: Stéphane Patin cilc2017@sciencesconf.org
Publications:
Le Comité d’organisation attend avec impatience vos propositions et aura le plaisir de vous accueillir à Paris.
Le sujet est hélas de plus en plus actuel, et c'est une raison supplémentaire de s'y intéresser : la traduction et l'interprétation du discours de haine, ou hate speech en anglais. C'est en l'état un projet de recherche sur trois universités et trois pays (Corée, Japon et France), et pour tout dire, cela m'a l'air fort intéressant. J'invite donc toutes celles et ceux qui le souhaiteraient à se rapprocher de notre collègue Marie-Orange Rivé-Lasan (Université Paris Diderot: <marie-orange.rive-lasan@univ-paris-diderot.fr>), dont je retransmets ci-dessous le message à ce sujet.
Bon après-midi à toutes et tous,
-------- Message transféré --------
je vous contacte aujourd'hui pour vous présenter le projet de recherche "HATE SPEECH IN KOREA, JAPAN AND FRANCE: A COMPARATIVE APPROACH". qui s'ouvre sur l'Europe et l'Asie.
Il s'agit d'un projet conjointement piloté par l'Université nationale de Seoul (SNUAC), l'Université Paris Diderot (LCAO) et Ritsumeikan University (RICKS) pendant 3 ans. Il y aura trois colloques avec appels à communications : en janvier 2018 au Japon (cf. CFP ci-dessous ; Deadline: by June 30, 2017 - extension August 31, 2017), en 2019 en France et en 2020 en Corée. Des financements sont prévus pour les participants, ainsi qu'une publication à terme.
Nous serions heureux si vous pouviez participer à ce projet en présentant vos recherches sur le "discours de haine / hate speech" en et/ou concernant l'Europe ou l'Asie, et en particulier la France, le Japon ou la Corée, ou bien en diffusant l'information dans votre centre de recherche à vos collègues chercheurs, doctorants ou post-docteurs susceptibles d'être intéressés.
La France a une tradition propre pluridisciplinaire dans la recherche dans ce domaine. Les Japonais et Coréens sont intéressés par la recherche produite en France sur le sujet pour se démarquer des recherches menées aux Etats-Unis qui occupent quasiment tout l'espace en Asie du Nord-Est et exercent une forte influence sur les chercheurs locaux.
La participation à ce projet serait aussi l'occasion de valoriser la recherche faite en France à l'international.
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Call-For-Papers : International Workshop
HATE SPEECH IN KOREA, JAPAN AND FRANCE: A COMPARATIVE APPROACH
Jan. 17(Wed) – 18(Thu), 2018, Ritsumeikan University, Japan
ORGANIZERS:
Asia Center, Seoul National University, Korea
Department of East Asian Languages and Civilizations, Université Paris Diderot (Paris 7), France
Institute of International Language and Culture Studies, Ritsumeikan University, Japan
In recent years, hatred or instigation of discrimination has increased against foreigners, immigrants or various religious, ethnic and sexual minorities in different developed societies. Hate speech has more and more become a fatal problem to the social, cultural and political life of contemporary democracies. How should democratic societies respond to such persistent problem as well as to the broader forms of “othering” that motivate hate speech? How can we prevent it? It seems to us that neither the cause of nor cure for this pernicious phenomenon is well appreciated in the context of today’s globalized world. Societies in Europe and East Asia present ample occasions for examining the various dimensions of hate speech phenomenon. Many of the cases show that hate speech involves a complex web of historical injustices, economic inequalities, religious tensions, socio-political ideologies and emerging democratic challenges, as well as divergent legal constructions.
This project seeks to illuminate the national, regional and global dynamics of hate speech from diverse viewpoints that include the political, legal, historical, ideological and religio-cultural perspectives. To this end, it focuses on the cases of hate speech in the three countries of Korea, Japan and France. We will examine the contours of hate speech in the Korean, Japanese and French contexts; explore the historical, ideological or religio-cultural background of hate speech production and dissemination in each society that is globalized; and evaluate the cases and provide policy proposals from a human rights perspective. This research project is intended not only to show similarities in this global phenomenon observed beyond the political and geographical boundaries, but also to distinguish differences in the historical, legal and cultural foundation of each nation-state that cause and maintain the expression and structure of the discrimination. The comparative nature of this collaborative research will help fill in blind spots and lead to better informed and more sophisticated and practical recommendations for the prevention of hate speech in many Eastern and Western societies.
We invite paper proposals from different approaches such as communication, media studies, history, sociology, anthropology, political science, legal studies, religious studies that examine, but not restricted to, the following questions:
● What are the current contours of hate speech in Korea, Japan and France?
● How can we best respond to the challenges presented by hate speech in ways that
promote a just and peaceful society?
● What are alternative strategies for managing the public sphere against hate speech?
● How is hate speech defined and delimited in law and public policy in the three societies?
● What are the differences and similarities in the phenomenon of hate speech between Europe and East Asia?
● What are the legal and discursive characteristics of Korea, Japan and France in dealing with hate speech?
● What are the most urgent issues regarding hate speech in Korea, Japan and France?
● How is mass media, especially the Internet, employed in expressing hatred against different minorities?
● In what forms do ethnic, sexual or religious differences play a role in provoking hate
speech in the three societies?
● Why do ethnicity, sexuality or religion act as flashpoints in hate speech?
We are pleased to provide presenters with partial subsidies for accommodation and travel expenses depending on funding availability and on a case-by-case basis. We intend to publish selected papers from the workshop as a journal special issue and/or an edited volume with a reputable academic press. We also plan to hold the second workshop at Université Paris Diderot (Paris 7) in the second half of 2018.
GUIDELINES FOR SUBMISSION
1. Deadline: Please submit your proposal with a title, an abstract of not more than 500 words and a list of references, together with your name, position, institutional affiliation and email address by June 30, 2017.
2. Submission method: Send in MS Word via email to hatespeech2018@gmail.com
3. Final papers: Paper presenters are requested to submit full papers by December 31, 2017.
Please do not hesitate to contact us for any questions regarding this workshop.
Conveners:
Professor Myungkoo KANG, Seoul National University, Korea
Professor Jaejin LEE, Hanyang University, Korea
Professor Wooja KIM, Ritsumeikan University, Japan
Professor Rivé-Lasan MARIE-ORANGE, Université Paris Diderot, France
Dr. Kyuhoon CHO, Seoul National University, Korea
"Signifier en traduction : l'illusion de la précision" (sans point d'interrogation ni d'exclamation...). Titre magnifique, pour un colloque qui semble prometteur, avec pas mal d'intervenants que l'on rêve d'entendre, et comporte le français parmi ses langues de travail. Le tout sous le signe des humanités numériques. Ce sera du 27 au 29 mai à Riga, en Lettonie et vous pouvez envoyer une proposition de communication jusqu'au 31 janvier. Pour en savoir plus : http://mtip2020.rtu.lv/
On parle beaucoup économie, finances, commerces, institutions, ces derniers temps - avec une forme d'urgence depuis trois semaines, d'ailleurs. Bonne occasion pour se pencher sur l'appel à communications ICEBFIT 2023, cinquième du nom. Une précision : ICEBFIT vaut pour Colloque international sur la traduction économique, commerciale, financière et institutionnelle. Mais vous le saviez...
Ce sera à Alicante, du 27 au 29 juin 2023, et vous en saurez tous les détails grâce à ce site : https://dti.ua.es/fr/tradeco/icebfit/
Date limite pour l'envoi des propositions : le 31 octobre 2022.
Salutations spécialisées,
Nicolas Froeliger
Métaphore et traduction, donc : inépuisable et passionnant sujet. Ce sera à l'Université de Toulon les 1er et 2 juin prochain, et vous en trouverez l'appel à communications à l'adresse suivante : http://sites.univ-tln.fr/metrad/fr/presentation-du-colloque/
Bonne journée et lecture à tous,
Nicolas Froeliger
Chers destinataires,
Encore un passionnant sujet, qui permet d'ouvrir un tant soit peu ce que l'on peut entendre, au juste, par traduction. Je vous laisse donc découvrir cet appel à communications que je suis heureux de relayer.
Bonne journée à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
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beaucoup, en traduction et en traductologie, fonctionne par analogie : la traduction inspire et s'inspire, selon des modalités variables, c'est le destin des disciplines liminaires. Et cette fois, c'est avec le champ du design qu'elle est appelée à dialoguer, à travers ce très passionnant appel à contributions : Traduction et design, donc.
Vous en trouverez le subtil texte à l'adresse suivante : https://journals.openedition.org/appareil/3332
Certes, cet appel court jusqu'au 1er mars (et je dois des excuses aux organisateurs pour ne pas l'avoir envoyé plus tôt, mais les files d'attente ont parfois leurs exigences), mais peut-être y aura-t-il prolongation, ou délai de grâce.
En tout cas, je vous en souhaite bonne lecture.
Salutations appareillées,
Nicolas Froeliger
Et pourquoi pas tombée ? Pour dire date limite, date butoir, deadline et ce genre de choses, j'entends. C'est en tout cas ce que proposent nos collègues tourangeaux pour leurs journées d'études Traduire en archipel(s) : circulations, fluidité, entraves dans la création caribéenne, qui se tiendra donc en bordure de Loire les 22 et 23 juin prochain. Avec un communications qui tombe bien, justement. Qu'on en juge : https://www.fabula.org/actualites/110336/traduire-en-archipels--circulat...
La tombée, elle, sera le 10 décembre.
Salutations en archipel(s),
Nicolas Froeliger
Le Genre des êtres et des textes en traduction, donc : titre alléchant, pour un colloque qui se tiendra à l'Université McGill (Montréal) les 27 et 28 avril prochains. Vous trouverez l'appel à communications à la page suivante : http://www.ltt.auf.org/IMG/pdf/Appel_Colloque_2017.pdf
Bonne lecture à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
Chers destinataires,
Traduction (pragmatique) et langue de spécialité sont deux objets qui ont tout à gagner à raisonner ensemble - et à résonner l'un grâce à l'autre. Il faut donc se réjouir du prochain colloque du GERAS (Groupe d'étude et de recherche an anglais de spécialité), qui traite d'un sujet fort passionnant et se tiendra en outre dans la très belle ville de Mons en mars prochain. Vous en trouverez le détail de l'appel à communications ci-dessous.
Nicolas Froeliger
-------- Message transféré --------
39e colloque international du GERAS
15-17 mars 2018
Université de Mons, Belgique
Appel à communication
Les dimensions diachroniques en anglais de spécialité :
enjeux communicationnels, didactiques et traductologiques
En général, les praticiens de l’English for Specific Purposes (ESP) montrent peu d’intérêt pour la diachronie et, en particulier, pour les états révolus de la langue. La motivation principale de leurs démarches émane des besoins des apprenants et l’analyse des besoins (needs analysis) les situe d’ordinaire dans le présent ou le futur proche plutôt que dans le passé. En Europe continentale, en revanche, un nombre croissant de chercheurs voit dans les langues de spécialité des objets linguistiques durables – des variétés spécialisées de l’anglais (VSA) telles que l’anglais médical ou juridique, par exemple – et l’exploration de la dimension diachronique de ces VSA figure de plus en plus fréquemment parmi leurs intérêts scientifiques. Ce colloque invite les chercheurs à se pencher sur les dimensions diachroniques en anglais de spécialité et à en explorer les multiples facettes.
Le premier ensemble d’interrogations peut concerner les enjeux communicationnels. La langue sert correctement les échanges spécialisés qui se déroulent dans la synchronie, mais lorsque le temps les sépare, quels sont les impacts de la distanciation diachronique sur la compréhension et l’interprétation ? Les apprenants sont fréquemment amenés à effectuer des recherches documentaires et à consulter des textes produits en dehors de la sphère temporelle d’apprentissage ; faut-il également les sensibiliser à l’évolution des termes, des discours, des genres, des références institutionnelles, des effets de l’histoire sur leurs communautés spécialisées de référence ? Le questionnement s’élargit encore si l’on prend en considération l’histoire des VSA elles-mêmes et si l’on s’interroge sur leur origine. Sans envisager de former les apprenants à l’érudition linguistique spécialisée, une impasse totale sur la dimension diachronique des VSA est-elle saine pour offrir une formation de qualité aux enseignants d’anglais de spécialité quel que soit le domaine considéré.
Le deuxième ensemble d’interrogations découle en partie des réponses suscitées par le premier. Si une dose d’investissement diachronique se justifie pour certaines VSA, comment peut-on construire des stratégies d’enseignement/apprentissage qui satisfassent au parcours de « transposition didactique » préconisé par Yves Chevallard (1985 : 20) afin de produire des « savoirs à enseigner » à partir de « savoirs savants » en y intégrant la dimension diachronique ? Qu’en sera-t-il de la motivation des apprenants s’ils sont invités à consacrer quelque peu de leurs efforts au temps long au détriment des urgences de la communication hic et nunc ?
Le troisième ensemble d’intérêts concerne la traduction. Si l’importance de la culture (traduction naturalisante/traduction exotisante) a fait l’objet de nombreuses études en traductologie, la dimension diachronique semble, quant à elle, avoir été moins étudiée. Il n’est pourtant pas rare que le traducteur se trouve confronté à des éléments dans le texte source qui ont changé au cours du temps ; qu’il s’agisse de changements terminologiques comme des néologismes ou des changements de nomenclatures, ou phraséologiques (induits par l’usage ou imposés par des autorités compétentes), ou encore de changements paradigmatiques des vérités du monde (une théorie scientifique pouvant en chasser une autre à partir de réfutations).
L’école sourcière et l’école cibliste semblent ne donner qu’une réponse insuffisante au dilemme du traducteur face à la diachronie : le traducteur sourcier se contenterait de conserver les évènements révolus du texte source pour les inclure dans le texte cible tandis que le traducteur cibliste aurait pour objectif d’adapter les éléments révolus pour qu’ils correspondent à son époque.
Les théories fonctionnalistes de la traduction apportent une réponse plus adaptée au traducteur qui est confronté à ce choix. Selon la théorie du skopos, toute traduction remplit une fonction. Le texte source doit donc être traduit de manière à ce que le texte cible soit cohérent pour les récepteurs, leurs connaissances, leurs besoins et selon le contexte de la réception.
Dans ce cadre théorique, les décisions traductionnelles liées à la diachronie dépendent donc directement de la fonction du texte cible. À ce titre, Christiane Nord (1997) rappelle l’importance pour le traducteur de comparer le texte source et le texte cible au niveau des récepteurs, du médium employé, mais aussi du lieu et du moment de réception. Cette comparaison permet au traducteur de prendre des décisions traductionnelles déterminantes dans le texte cible.
Bien que les fonctionnalistes se soient penchés sur la question de la temporalité entre texte source et texte cible, la diachronie est un phénomène transversal en traduction parce qu’elle est inhérente à l’évolution de la langue (spécialisée ou générale). Dans ces perspectives, il serait par exemple intéressant d’étudier l’évolution de la traduction de néologismes, de termes métaphoriques constitutifs de théories (dont l’évolution est souvent rythmée par les découvertes scientifiques au gré du temps). Il serait aussi pertinent de se pencher sur la traduction de phraséologies spécialisées où des analyses de corpus parallèles permettent de faire ressortir les marqueurs de la diachronie.
Références
Chevallard, Yves. 1985. La transposition didactique : du savoir savant au savoir enseigné. Grenoble : La Pensée Sauvage.
Nord, Christiane. 1997. Translating as a Purposeful Activity : Functionalist Approaches Explained. Manchester : St Jerome.
Les auteurs sont invités à adresser leur proposition sur ces pistes de recherche et problématiques apparentées selon les modalités suivantes :
Langues : français ou anglais
Nombre de mots recommandé : 300
Date limite : 10 janvier 2018
Envoyer à : mailto:christine.michaux@umons.ac.be
"Où t'en vas-tu croquant des guignes ?" demandait avec à propos Aragon dans le Roman inachevé (1956). Quelques années après, nous avons la réponse : il - ou elle - s'en va au prochain colloque Transius de Genève, sur la traduction juridique et institutionnelle, dont vous trouverez l'appel à communications à l'adresse suivante : https://transius.unige.ch/fr/tc21/appel/
Date limite pour l'envoi des propositions, dans différentes langues, dont le français : le 30 octobre 2020.
Juridiquement vôtre,
Nicolas Froeliger
quoi de neuf ? Eh bien, Eschyle, par exemple : "L'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux..." (même s'il ne l'a pas écrit tout à fait comme cela). Et comme c'est éternellement neuf, comme les autres classiques grecs et latins, il faut éternellement retraduire.
Ce sera l'objet du prochain numéro de Palimpsestes, dont vous trouverez l'argumentaire en suite de ce message.
T.R.A.C.T.
Traduire-Réécrire les classiques grecs et latins au XXIe siècle
Depuis le début du XXIe siècle, on constate un regain d’intérêt pour la traduction des poètes et dramaturges grecs et latins. La traduction que l’universitaire Emily Wilson fait de l’Odyssée en 2017 est saluée par la critique ; en 2016 paraît de manière posthume un des plus beaux extraits de l’Énéide, traduit par Seamus Heaney ; en 2009, dans An Oresteia, la poétesse Anne Carson fait jouer trois points de vue sur la tragédie des Atrides en retraçant les récits d’Eschyle, de Sophocle et d’Euripide. Des adaptation se succèdent: ainsi Simon Armitage qui, dans The Odyssey : A Dramatic Retelling of Homer’s Epic (2007), relate le périple d’Ulysse, ou bien encore Alice Oswald dans Memorial (2011), où chaque protagoniste de la guerre de Troie est amené à prendre la parole et où scènes de guerre alternent avec évocations de quiétude agricole.
Traductions, versions, imitations, hommages, adaptations et réécritures traductives, le monde classique n’a de cesse d’inspirer les traducteurs spécialistes, mais surtout les poètes et dramaturges contemporains. Comment expliquer l’engouement pour la retraduction – voire la réécriture – des classiques grecs et latins ? La fin du XXe siècle voit déjà un intérêt pour ces récits : du travail de Ted Hughes en passant par la représentation magistrale de The Oresteia, pièce traduite par Tony Harrison et jouée au National Theater en 1983, ou bien encore Omeros de Derek Walcott en 1990, etc. Malgré toutes les traductions et appropriations traductives, versions et « recontextualisations », la source ne se tarit pas, bien au contraire.
Pourquoi donc retraduire ces classiques alors que le cursus grec et latin s’essouffle? Certains traducteurs qui ne connaissent ni le grec, ni le latin s’attellent à la tâche d’amener ces grands textes jusqu’au public contemporain en travaillant à partir d’une traduction intermédiaire… mais quel est le statut de leur travail de recréation traductive ? L’obstacle que constitue la langue et la – probable – diminution du nombre de lecteurs capables de lire poèmes et prose dans la langue source ont-il pour effet de libérer l’entreprise traductive ? Peut-on repenser la nature du lien entre les traductions canoniques, utilisées dans les salles de classe, et les traductions plus créatives, ces « free standing translations » comme les appelle Barbara Folkart ? Certaines adaptations relèvent de la réécriture : dans Brand New Ancients (2013), Kate Tempest tisse sa trame d’écrivaine-performeuse en allant puiser, dans le monde des anciens, des paradigmes mythiques ; très régulièrement paraissent des œuvres littéraires – « retellings » – qui retracent voire subvertissent la trame du texte source en la remodelant. Peut-on considérer que ce sont là des formes extrêmes de traduction? Comment la traduction peut-elle se décliner en une « version » (Simon Armitage, Still, 2016), adaptation ou transmutation ? Ces écrivains-traducteurs ne bousculent-ils pas, à force, la notion même de traduction, n’en délient-ils pas le sens en posant la question du rapport entre traduction et littérature ? Enfin ce travail de traducteur qui les immerge dans l’univers littéraire d’un autre n’agit-il pas sur leur propre élan créatif ? Dans Piecing Together the Fragments: Translating Classical Verse, Creating Contemporary Poetry (2013), Josephine Balmer explore les rapports qui lient la traduction et l’expression littéraire. Ses restitutions des poèmes de Catulle en anglais moderne s’accompagnent d’une réflexion théorique poussée sur sa propre démarche, mais il existe bien d’autres paratextes – essais, préfaces et postfaces, podcasts et documentaires, qui viennent éclairer les raisons qui poussent un auteur ou traducteur contemporain à traduire une œuvre si éloignée dans le temps : fascination langagière pour l’écriture de l’autre ? Intérêt pour les enjeux profondément humains, culturels et sociaux qu’abordent ces œuvres ? Désir de réinvestir et de recontextualiser certaines de ces œuvres parce qu’elles ouvrent la voie à la réflexion, parce que quelque chose en elles permet de faire bouger les lignes – on pense à des retraductions plus féministes ou postcoloniales. En définitive, traduire et retraduire, n’est-ce pas toujours un peu ébranler et augmenter le capital intellectuel et le capital humain ?
Les articles, à envoyer avant le 20 mai 2024, doivent porter sur les traductions et retraductions du XXIe siècle.
(Re)translating-Rewriting the Classics in the 21st century
The early 21st century has witnessed a resurgence of interest in the Greek and Latin classics with new translations achieving widespread readership as well as commercial and critical success — Emily Wilson’s 2017 translation of the Odyssey is a case in point, as is Seamus Heaney’s celebrated posthumous translation of book VI of Virgil’s Aeneid (2016), read on the BBC by Ian McKellen only a few days after publication. Concurrently, these same classical texts have been reacquiring, through creative translation and adaptation, a vital place in contemporary poetry and theatre, as emblematized by Simon Armitage’s Still (2016), Alice Oswald’s Memorial (2011) or Anne Carson’s An Oresteia (2009). The wealth of recent translations, versions, imitations, tributes, adaptations and rewritings, reveals that the classical world remains, now seemingly more than ever, a source of inspiration for specialized translators and writers alike.
Why this recent resurgence of the classics? There is undoubtedly a striking paradox in classical texts achieving renewed popularity at a time when most of their audience cannot read Greek or Latin, when “dead languages” are disappearing from academic curricula and classic editions, and publishing houses are struggling to remain afloat. Critics have hypothesized that it is precisely the removal of the classics from the schoolroom which has liberated writers, “dispersing the resentment for which the enforced learning of dead languages used to be famous, and also escaping from the constrictive sense –long out of favour with classicists themselves – that their core message is one of order, power, and the glory of empire” (Braden, 2012). The contemporary trend seems thus towards an increased “liberation” of translation practices, be it in critical, scholarly retranslations – Emily Wilson published by Norton gives a very personal rendition of Homer, backed by philological arguments –, creative translations such Anne Carson’s take on three different authors in An Orestia, or “dramatic retellings” like Armitage’s Odyssey (2007).
The multiplicity of creative renditions of classic literature in contemporary culture allows us to rethink translation as a form of “creative exercising” and to rethink literature as well in the process. The porous zone between translation and “original literature” has notably been explored by Josephine Balmer in her Chasing Catullus. Poems, Translations and Transgressions (2004), and in her monograph Piecing Together the Fragments: Translating Classical Verse, Creating Contemporary Poetry (2013) where she examines the crossovers between scholarly work and creative writing. The exploration of the blurred lines between translation, criticism and literature also entails rethinking the porous zones between different practises such as retranslation, rewriting, retelling, adaptation and transmutation. Is, for instance, Alice Oswald’s Memorial a creative appropriation, a translation, a transcreation and/or an original poem? Can it be considered a form of extreme translation? Are writer-translators in particular pushing back the boundaries of translation, widening its meaning as they renegotiate the relationship between translation and “original literature”?
Other questions arise when confronting contemporary versions of classical texts in English. Indeed the “lapsed-classicist” poet, the Professor of Classics or the celebrity-translator “illiterate in first-century BC Latin” (Armitage, “Unseasonal Produce”) will have radically different approaches to the original text and translating practises in general. How does academic translation – enriched by critical apparatus – survive next to competing forms of adaptation, retelling, creative appropriation and creative reimagining? How to reconcile what Emily Greenwood has summed up as the opposing pull of the contextualised scholar’s Homer against the writer’s – and reader’s – “Homer as literature”? How to manage the difference between “approved” translations and creative translations – distant from the Greek or Latin and more likely to “mislead” according to scholars? Finally, does the multiplicity of contemporary responses lead to a dissemination and a distancing from the classical world?
Articles must focus on 21st century translations and retranslations and must be submitted by 20 May 2024.
APPEL A COMMUNICATIONSdate limite : 30 avril 2017COLLOQUEGrenoble les 9 et 10 novembre 2017 puis à Paris les 18 et 19 janvier 2018L’écrivain-traducteur. Ethos et style d’un co-auteur
Les théories de la traduction, depuis les années 1980, donnent au traducteur un véritable rôle de créateur. « Traduire n’est traduire que quand traduire est un laboratoire d’écritures[1] », écrivait H. Meschonnic, s’accordant sur ce point à la théorie interprétative, à laquelle par ailleurs il s’en prenait avec virulence. Celle-ci, fondée sur le principe de la déverbalisation[2], place au centre de l’acte traductif la créativité du traducteur, qui « ne se pos[e] plus le problème de l’intraduisibilité de tel ou tel poème, mais seulement celle de savoir si sa propre créativité langagière est suffisante pour lui permettre de produire un texte qui sera équivalent à l’original dans toutes ses fonctions de désignation et d’évocation[3] ». Dans la pensée traductologique moderne, le texte traduit doit avoir la même valeur littéraire que le texte source, être autonome dans la langue d’arrivée et viser une équivalence d’effet.Le texte traduit est pourtant encore très largement marginalisé dans les études littéraires, même lorsque son traducteur est un auteur reconnu dans le champ et l’histoire littéraires. Elles l’envisagent non comme un objet autonome, mais comme medium dans le processus de communication entre un auteur et un lecteur. Les approches comparatistes lui font certes une place plus importante, mais, là aussi, l’analyse privilégie l’accès au texte source. La posture critique dominante consiste à évaluer, en termes de réussite ou d’échec, de fidélité ou de trahison, le passage d’une langue à l’autre, et non à aborder le produit de la traduction dans son autonomie par rapport au texte source.
Au cœur de cette défiance généralisée à l’égard du texte traduit – alors même que la France est, avec l’Allemagne, l’un des deux pays à traduire le plus de littérature étrangère[4] – se trouve la question complexe du statut du traducteur et de son auctorialité, avec des enjeux notamment légaux. Même si certains, tel Pierre Assouline, militent aujourd’hui pour la reconnaissance statutaire du « traducteur coauteur[5] », les textes de loi circonscrivent l’auctorialité du traducteur dans des limites étroites, la bordant au prix de maints paradoxes. Dans le Code des usages pour la traduction d’une œuvre de littérature générale[6], par exemple, le traducteur est certes considéré comme un « auteur », mais il doit respecter l’auteur source, selon une relation asymétrique, parfaitement (chrono)logique, ainsi que les attentes de l’éditeur, qui est, contractuellement, « à l’initiative de la création ». Le processus de traduction doit négocier entre réception et genèse, entre les attentes du lecteur (idéal ou réel, dont l’éditeur peut préciser le profil en raison d’une collection par exemple) et de l’auteur (idéal ou réel également, muséifié ou impliqué dans le processus de traduction). Ces deux horizons (au sens où ils sont structurants mais ouverts) peuvent placer le traducteur dans une position contradictoire lorsque les intentions auctoriales divergent avec les attentes supposées du lectorat. La responsabilité de l’auteur d’une traduction paraît donc doublement bornée et assujettie à l’arbitrage de l’éditeur en cas de litige : d’une part, le traducteur doit s’adapter à un horizon de lecture en respectant des critères stylistiques, formels et culturels ; d’autre part, il doit viser à rebours ce que l’on pourrait nommer un horizon d’écriture pour éviter (ou a contrario déclencher) un conflit avec l’auteur source ou son représentant. Le traducteur est ainsi un acteur du champ littéraire qui cristallise au plus haut point les permanentes négociations autour de l’auctorialité d’une œuvre : les questions de responsabilité légale, de signature (avec divers lieux et maintes modalités – individuelle, collective, générique) ou de liberté créative.Floue d’un point de vue légal, l’auctorialité du traducteur est également contradictoire dans la présentation que se construit un auteur de traduction, aussi bien dans son texte que dans son entour[7]. Dans les marges du texte comme dans les marqueurs stylistiques (allographes ou autographes[8]), le traducteur construit en effet un ethos[9] – d’érudit et d’expert ou au contraire de néophyte voire d’incompétent, de franc-tireur, pour ne citer que quelques unes des positions archétypiques possibles. Le rapport à la signature (effacée, autonome, ou double voire collective) est à ce titre éclairant, l’auteur de la traduction assumant la paternité du texte à divers degrés, quitte à en éclipser l’auteur originel. Aussi deux postures sont-elles concomitantes et divergentes : le traducteur en relation co-auctoriale (le dialogue s’inscrivant dans le retour sur un texte-référence) et l’auteur écrivant aussi en son nom propre (l’écriture se projetant dans l’avenir du texte publié et signé). L’auctorialité partagée, propre à toute traduction, implique donc une conciliation entre l’image du fidèle lettré et de l’écrivain, qui devient paroxystique lors de la collaboration entre deux auteurs qui finissent par signer tous deux un nouveau texte, original sans être originel, à l’instar de Cendres signé par le duo Beckett-Pinget. Parallèlement, le traducteur doit négocier entre son ethos et celui de l’auteur-source dont il peut modifier la représentation auprès du lectorat. Le texte traduit porte ainsi les traces de ce que R. Amossy appelle un « retravail de l’ethos préalable »[10] aussi bien du traducteur (s’il est connu) que de l’écrivain traduit, autrement dit la traduction opère une transformation de l’image que le public se fait déjà des deux écrivains, à partir de leur réputation ou de leur statut. La spécificité du texte traduit réside dans ce double « retravail de l’ethos préalable », ce que l’analyse du discours entend comme « la reprise et la réélaboration de positions existantes » pour « moduler, voire remodeler son image »[11].Dans le prolongement du texte traduit, la question d’une bipolarité ethique et stylistique peut se rejouer au niveau de l’esthétique d’une œuvre, par la pratique de la référence complice ou, au contraire, distinctive. Ainsi, Giono, qui finit de traduire Moby Dick en 1939, s’inspire de cette première version française du monument de Melville dans un roman peu connu, Pour saluer Melville, où se construit un autoportrait oblique. Cet exemple de création illustre le paradoxe ethique de l’écrivain-traducteur : la fréquentation intime d’une œuvre allographe sous-tend l’œuvre auctoriale, au point d’en influencer le matériau thématique, certains choix esthétiques ou encore l’image de soi ; en retour, le traducteur-écrivain s’émancipe de la fidélité au texte originel de même qu’il s’affranchit de l’exactitude biographique pour s’approprier une présentation de l’autre comme soi-même.La question de la construction de l’ethos de l’écrivain-traducteur amène également à revaloriser et à interroger le rôle de celui-ci au sein de l’histoire littéraire, qu’il démembre et recompose, ou encore celui du texte traduit comme creuset d’expérimentations stylistiques. Le traducteur peut tisser des filiations ou des anti-modèles, opérer un basculement contre-historique sur l’originalité esthétique d’un texte, d’abord connu au prisme stylistique de son traducteur. De même, les mouvements littéraires pourraient être revus à travers la généalogie de secondes mains : les innombrables traductions de Virgile, par exemple, deviennent elles-mêmes palimpsestes et lieu de positionnement entre leurs auteurs, depuis Clément Marot à Marcel Pagnol en passant par Victor Hugo, Paul Valéry ou encore André Chénier pratiquant la réécriture des Bucoliques. La petite main du traducteur est celle de l’écrivain se faisant la main : semblable au pastiche qu’a pu pratiquer Proust pour s’émanciper du style flaubertien, la traduction en tant qu’écriture à contraintes peut alors s’apparenter à une maïeutique stylistique.
Ce colloque propose ainsi d’étudier les écrivains-traducteurs du XXe siècle à aujourd’hui pour réfléchir sur une présentation de soi contradictoire, au travers notamment de ses marqueurs stylistiques, en mesurer les incidences sur les écrits postérieurs aux traductions, et revisiter l’histoire littéraire en reconstituant la cartographie souterraine de signatures qui migrent de la marge (mention du traducteur) au centre (sceau de l’auteur). Dès lors, c’est la notion de responsabilité auctoriale qui se trouve interrogée dans ses dimensions énonciatives, stylistiques, pragmatiques, esthétiques, sociopoétiques et historiques. Les communications privilégieront l’étude d’écrivains-traducteurs de langue française (première ou seconde), pour appréhender la posture ambivalente d’un lettré par ailleurs auteur d’une œuvre autonome. Débordant le champ de la traductologie, les approches poétiques, génétiques, stylistiques, juridiques, historiques et sociologiques sur des études de cas seront les bienvenues. À titre indicatif, nombre d’écrivains des XXe et XXIe siècles ont traduit un pair : Arthur Adamov, Louis Aragon, Samuel Beckett, Messaoud Benyoucef, François Bon, Yves Bonnefoy, Rachid Boudjedra, Frédéric Boyer, Hélène Cixous, Marie Darrieussecq, René Depestre, Virginie Despentes, Mathias Enard, Raymond Federman, Yves Gauthier, André Gide, Jean Giono, Julien Green, Armel Guerne, Eugène Guillevic, Nancy Huston, Philippe Jaccottet, Jean-Marie Laclavetine, Valery Larbaud, Gérard Macé, André Markowicz, Jean-Yves Masson, Brice Matthieussent, Emmanuel Moses, Vladimir Nabokov, Marcel Pagnol, Robert Pinget, Adélaïde Pralon, Marcel Proust, Sylvain Prudhomme, Armand Robin, Jacques Roubaud, Martin Rueff, Danièle Sallenave, Tiphaine Samoyault, Henri Thomas, Alexandre Vialatte, Michel Vinaver, Antoine Volodine, Kateb Yacine, Marguerite Yourcenar, etc.Les propositions d’intervention devront être envoyées à Aline Marchand (aline.marchand@sorbonne-nouvelle.fr) et Pascale Roux (pascale.roux@univ-grenoble-alpes.fr) avant le 30 avril 2017. Un résumé de 500 mots (notes de bas de pages non incluses) sera accompagné d’une notice bio-bibliographique.Le colloque se tiendra à Grenoble les 9 et 10 novembre 2017 puis à Paris les 18 et 19 janvier 2018 avec deux tables-rondes d’écrivains-traducteurs.
Comité scientifique : Mathilde Barraband, Université du Québec à Trois-Rivières ; Bruno Blanckeman, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 ; Dominique Combe, ENS-Ulm ; Choi Mikyung, Université Ewha à Séoul ; Julien Piat, Université Grenoble Alpes ; Nathalie Piégay-Gros, Université de Genève ; Anna Saignes, Université Grenoble Alpes ; Alain Schaffner, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.
Bibliographie indicative :Ruth Amossy, [éd.], Images de soi dans le discours : la construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1999.Ruth Amossy, « La double nature de l’image d’auteur », Argumentation et Analyse du Discours [revue en ligne], n° 3 (Éthos discursif et image d’auteur), octobre 2009, 14 p. URL : http://aad.revues.org/index662.html.Ruth Amossy, La présentation de soi : ethos et identité verbale, Paris, PUF, coll. « l’interrogation philosophique », 2010.Michel Ballard, De Cicéron à Benjamin : traducteurs, traductions, réflexions [1992], Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2007.- Histoire de la traduction : Repères historiques et culturels, Bruxelles : de Boeck, 2013.Bernard Banoun et Jean-Yves Masson [dir.], Histoire des traductions en langue française, volume 4, XXe siècle, 1914/18-2000, Lagrasse : Éditions Verdier, à paraître en 2016.Walter Benjamin, « La tâche du traducteur » (1926), in Mythe et violence (1971), trad. M. Broda, in Po&sie, n° 55, 1er trimestre 1991.Antoine Berman, La traduction et la lettre ou L'auberge du lointain [1985], Paris : Éd. du Seuil, 1999.Antoine Berman, L’épreuve de l’étranger : culture et traduction dans l'Allemagne romantique [1984], Paris : Gallimard, 1995.Yves Bonnefoy, L'autre langue à portée de voix : essais sur la traduction de la poésie, Paris : Éd. du Seuil, 2013.Martine Broda [dir.], La traduction-poésie : à Antoine Berman, Strasbourg : Presses universitaires de Strasbourg, 1999.Edmond Cary, Comment faut-il traduire ?, Presses universitaires de Lille, 1985.John Cunnison Catford : A Linguistic Theory of Translation : an essay in applied linguistics, London : Oxford University Press, 1967.Yves Chevrel, Lieven d'Hulst et Christine Lombez [dir.], Histoire des traductions en langue française, volume 3, XIXe siècle, 1815-1914, Lagrasse : Éditions Verdier, 2012.Jacques Derrida, Difference and Translation, Cornwell Presse, Éditions Joseph Graham, 1985.Fabienne Durand-Bogaert (dir.), « Traduire », Genesis 38, Paris : Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2014.Julien Green, Le langage et son double [1985], Paris : Éditions du Seuil, 1987.Efim Etkind, Un art en crise, essai de poétique de la traduction poétique, Lausanne : L’âge d’homme, 1982.Fortunato Israël, Identité, altérité, équivalence ? La traduction comme relation, Minard, 2002.Jean-René Ladmiral, Traduire : Théorèmes pour la traduction [1979], Paris : Gallimard, Tel, 1994.Colette Laplace, « Pour une approche interprétative de la traduction littéraire », Cahiers de l’Ecole de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève, n° 19, 1997-98.Valery Larbaud, Sous l’invocation de saint Jérôme, Paris : Gallimard, 1957.Marianne Lederer, La traduction aujourd’hui, Hachette, 1994.Dominique Maingueneau, Le discours littéraire : paratopie et scène d’énonciation, Paris : Armand Colin, 2004, coll. « U. Lettres ».Henri Meschonnic, Pour la poétique II, Paris : Gallimard, 1973.- Poétique du traduire, Paris, Verdier, 1999.Jérôme Meizoz, Postures littéraires : mises en scène modernes de l’auteur, Genève : Slatkine Érudition, 2007.- La fabrique des singularités : postures littéraires II, Genève : Slatkine Érudition, 2011.Eugene Albert Nida, Toward a Science of Translating, Leiden : E.J. Brill, 1964.Inês Oseki-Dépré, Théories et pratiques de la traduction littéraire, Paris : A. Colin, 1999.Michaël Oustinoff, Bilinguisme d’écriture et auto-traduction : Julien Green, Samuel Beckett, Vladimir Nabokov, Paris : L’Harmattan, collection « Critiques Littéraires », 2001.- La traduction, Paris : 2003, Puf, « Que sais-je ? »Paul Ricœur, Sur la traduction, Paris : Bayard, 2004.Jacques Roubaud, « Esquisse d’une théorie de la traduction poétique », en coll. avec P. Lusson et L. Robel, Cahiers de poétique comparée, n° 4, Mezura, 1979.George Steiner, After Babel. Aspects of Language and Translation, Londres-Oxford-New York : Oxford University Press, 1975.Lawrence Venuit, The Scandals of Translation : Towards an Ethics of Difference, London & New York : Routledge, 1998.Alain Viala, « Éléments de sociopoétique », in Georges Molinié et Alain Viala, Approches de la réception : sémiostylistique et sociopoétique de Le Clézio, Paris : PUF, 1993, pp. 139-222.Mathilde Vischer, La Traduction, du style vers la poétique : Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla en dialogue, Paris, Editions Kimé, 2009.[1] Poétique du traduire, Paris, Verdier, 1999, p.459.[2] Selon cette théorie, le traducteur doit passer, après la phase de compréhension du texte source et avant celle de réexpression dans la langue cible par une phase de déverbalisation, décrite par M. Lederer comme un « affranchissement des signes linguistiques concomitant à la saisie d'un sens cognitif et affectif » (Marianne Lederer, La traduction aujourd’hui, Hachette, 1994, p.213).[3] Colette Laplace, « Pour une approche interprétative de la traduction littéraire », Cahiers de l’Ecole de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève, n°19, 1997-98.[4] « La littérature traduite en France », Le Monde du livre, 20 novembre 2015 (http://mondedulivre.hypotheses.org/4645). On peut également consulter les chiffres clés du secteur du livre en France disponibles sur le site du Centre national du livre : (http://www.francelivre.org/index.php/Ressources/Le-livre-en-France/Chiffres-cles) et L’Index Translationum : http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=7810&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html.[5] Pierre Assouline, « La condition du traducteur », rapport commandé par le Centre National du Livre, 30 juin 2011.[6] Signé à Paris le 17 mars 2012 par Olivier Mannoni (Président de l’Association des Traducteurs Littéraires de France) et Antoine Gallimard (Président du Syndicat National de l’Édition). http://ecla.aquitaine.fr/var/ezflow_site/storage/original/application/693d79ca5fcbae585e1ea88d5913813d.pdf[7] Ruth Amossy définit la « double image de l’auteur » comme la présentation de soi qui se construit dans le texte et la représentation de soi hors du texte (par l’éditeur, la publicité, l’écrivain lui-même, etc.) ; cf. AMOSSY (Ruth), « La double nature de l’image d’auteur », Argumentation et Analyse du Discours [revue en ligne], n° 3 (Éthos discursif et image d’auteur), octobre 2009, 14 p. URL : http://aad.revues.org/index662.html.[8] De même qu’en critique génétique on distingue documents allographes et autographes pour différencier les différentes mains qui ont travaillé un avant-texte, les traductions présentent un feuilleté de marques stylistiques propres à l’auteur-source et à l’auteur-cible. Dans un texte traduit, ces faits de style peuvent cohabiter harmonieusement ou avec dissonance ; on peut supposer à l’inverse que dans une adaptation libre, la réécriture tende à neutraliser l’hétérogénéité stylistique quand le style de l’écrivain-traducteur supplante celui de l’auteur-source.[9] L’ethos de l’écrivain a fait l’objet de nombreuses études, y compris dans le champ de la narratologie, où il s’impose avec moins d’évidence : des chercheurs ont analysé l’ethos dans des fictions narratives, afin de montrer comment « la posture qu’adopte le narrateur à travers les modalités de sa parole écrite modèle sa relation avec le lecteur et sa capacité à l’influencer ou à l’émouvoir » (AMOSSY (Ruth), « Ethos », dans ARON (Paul), SAINT-JACQUES (Denis) et VIALA (Alain) [dir.], Le Dictionnaire du littéraire [2002], Paris, Quadrige / PUF, 2008, p. 201). Si l’ethos reste souvent dépendant d’un discours, celui du narrateur venant interrompre la trame du récit (cf. les études contenues dans AMOSSY (Ruth) [éd.], Images de soi dans le discours : la construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1999), plus récemment, les travaux de Ruth Amossy et de Dominique Maingueneau ont initié une analyse de l’ethos auctorial au sein même de textes narratifs (Cf. MAINGUENEAU (Dominique), Le Discours littéraire : paratopie et scène d’énonciation, Paris, Armand Colin, 2004, coll. « U. Lettres », pp. 203-221 ; AMOSSY (Ruth), « La double nature de l’image d’auteur », Argumentation et Analyse du Discours [revue en ligne], n° 3 (Éthos discursif et image d’auteur), octobre 2009, 14 p. URL : http://aad.revues.org/index662.html Dans cette optique, il s’agit de substituer à la notion controversée d’auteur implicite (Wayne Booth), celle plus restreinte d’une « image verbale […] que chaque discours construit de celui qui en est le signataire et le responsable », sans gommer « la multiplicité des instances de locution » d’une fiction littéraire (AMOSSY (Ruth), « La double nature de l’image d’auteur », art. cit., p. 7). Ont également largement contribué à la réflexion sur cette question A. Viala (« Éléments de sociopoétique », in MOLINIÉ (Georges) et VIALA (Alain), Approches de la réception : sémiostylistique et sociopoétique de Le Clézio, Paris, PUF, 1993) et J. Meizoz (Postures littéraires : mises en scène modernes de l’auteur, Genève, Slatkine, 2007 et La fabrique des singularités : postures littéraires II, Genève, Slatkine Érudition, 2011).[10] Cf. AMOSSY (Ruth), La Présentation de soi : ethos et identité verbale, Paris, PUF, coll. « l’interrogation philosophique », 2010, pp. 71-99. La notion d’ « ethos préalable » provient de l’analyse du discours, cf. AMOSSY (Ruth) [éd.] Images de soi dans le discours : la construction de l’ethos, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1999 ; Maingueneau utilise dans un même sens « l’ethos prédiscursif », mais Ruth Amossy en regrette les connotations (cela supposerait un ethos hors ou avant le discours).[11] AMOSSY (Ruth), La Présentation de soi, op. cit., p. 73 sq.
Traduction juridique et traduction institutionnelle : deux thèmes qui montent, et une série de colloques organisés par le genevois TRANSIUS, le prochain en juin 2018. Vous trouverez toutes les informations nécessaires dans le message ci-dessous (avec, tout en bas, un lien vers le site général).
Bonne lecture et bonne journée à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
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Le Centre d’études en traduction juridique et institutionnelle (Transius) accueillera du 18 au 20 juin 2018 son prochain colloque international organisé en collaboration avec le Universities Contact Group de IAMLADP (UCG). Ce colloque offrira une occasion de dialogue aux chercheurs et aux praticiens partageant un intérêt pour la traduction juridique et, plus largement, pour la traduction dans ses divers contextes institutionnels. Le Centre entend ainsi réaffirmer sa vocation à jouer un rôle moteur dans la coopération internationale au sein de la discipline et son engagement pour une traduction de qualité.
À travers des conférences plénières, des séances parallèles de communications, une séance de posters et des tables rondes thématiques, le colloque de 2018 permettra à tous les participants de bénéficier de l’échange d’expériences, qu’ils soient experts de haut niveau ou traducteurs en formation. Des contributions peuvent être proposées sur les thèmes ci-dessous :
Des contributions (individuelles ou collectives) en anglais, français, allemand, espagnol ou italien sur les thèmes du colloque peuvent être proposées sous la forme d’une communication (durée : 20 min.) ou d’un poster (taille : 100 x 120 cm max.).
Les praticiens institutionnels des organisations membres du réseau UCG (IAMLADP) sont également invités à soumettre des propositions, en particulier sur les axes thématiques 2 à 8. Sur la base de ces propositions, des séances et des tables rondes thématiques seront organisées pour encourager le débat, et des partenaires institutionnels seront invités à y contribuer.
La date limite pour l’envoi des propositions est fixée au 10 novembre 2017. Les propositions pourront être soumises en ligne dès octobre 2017. Des renseignements complémentaires concernant la marche à suivre pour l’envoi de propositions seront diffusés en septembre 2017 sur le site web du Centre Transius et à travers son bulletin et son compte Twitter.
Chaque auteur peut soumettre au maximum deux propositions. Sauf indication contraire de sa part, la langue du résumé sera aussi celle de la communication.
Marta CHROMÁ (Université Charles de Prague)
Jean-Claude GÉMAR (Université de Montréal et Université de Genève)
Karen MCAULIFFE (Université de Birmingham)
Fernando PRIETO RAMOS (coordinateur)
Anabel BORJA ALBI (Université Jaume I), Łucja BIEL (Université de Varsovie), Le CHENG (Université de Zhejiang), Valérie DULLION (Université de Genève), Jan ENGBERG (Université d'Aarhus), Annarita FELICI (Université de Genève), Mathilde FONTANET (Université de Genève), Jean-Claude GÉMAR (Université de Montréal et Université de Genève), Sonia HALIMI (Université de Genève), Anne LAFEBER (Nations Unies), Karen MCAULIFFE (Université de Birmingham), Mariana OROZCO JUTORÁN (Université autonome de Barcelone), Fernando PRIETO RAMOS (Université de Genève), Colin ROBERTSON (Conseil de l'Union européenne), Peter SANDRINI (Université d'Innsbruck), Susan ŠARČEVIĆ (Université de Rijeka), Catherine WAY (Université de Grenade).
Des renseignements sur la procédure d’inscription ainsi que des informations pratiques seront publiés en septembre 2017. La participation au colloque sera gratuite pour les praticiens, les étudiants et les collaborateurs des organisations et des universités membres du réseau UCG (IAMLADP). Les membres de l'ASTTI, l'ASTJ, l'AITC, l'AIIC, la DÜV et Jus Lingua auront la possibilité de s'inscrire à un tarif préférentiel.
Renseignements complémentaires : transius@unige.ch
La traduction automatique, décidément... A l'heure où beaucoup, dans la sphère traductologique - et notamment dans le cadre du réseau EMT (master européen en traduction : https://ec.europa.eu/info/resources-partners/european-masters-translation-emt_fr) - orientent leurs réflexions sur les usages éthiques et déontologiques de ce type d'outil, on ne peut que se réjouir de voir le très actif Observatoire européen du plurilinguisme (OEP) et la toute nouvelle Université de Paris annoncer de conserve un colloque, le 25 novembre prochain, avec pour thème et titre La traduction automatique et les usages sociaux des langues - Quelles conséquences pour la diversité linguistique ?
Vous trouverez toutes les informations idoines, pertinentes et ad hoc sur ce site : https://www.observatoireplurilinguisme.eu/pole-recherche/appels-%C3%A0-communication/13576-traduction-automatique-et-usages-sociaux-des-langues-oep-25-novembre-2020-appel-%C3%A0-communication
Date limite pour l'envoi des propositions : le 30 avril.
Automatiquement vôtre,
Nicolas Froeliger
Colloque international
Traduire : un engagement politique ?
Date : 30 novembre-1erdécembre2018
La traduction, en tant qu’elle est orientée par un contexte socio-historique, politique et subjectif, n’est pas, n’a jamais été, ne saurait être une opération neutre. Elle implique des choix, un positionnement et un engagement de tous les acteurs concernés. On s’interroge alors : la traductrice/le traducteur, traversé/e par ces dimensions multiples, est-il/elle contraint/e, tenté/e, que ce soit inconsciemment ou consciemment, d’instiller une part d’idéologie lors de la réalisation de sa tâche ? Comment s’entremêlent engagement, idéologie et traduction ? Ethique, déontologie, morale ? Et de quelle manière cet entrelacs de déterminations constitue-t-il un engagement politique du traduire, plus encore que du traducteur.
En tant que ses produits sont révélateurs d’une époque et d’un contexte donné, la traduction a dévoilé à travers l’histoire, ses multiples implications dans le champ politique : en attestent les retraductions d’œuvres sacrées et canoniques, ainsi que leur réception. On a pu observer comment, selon les circonstances historiques et politiques du moment, la traduction d’une œuvre allait être, modifiée, servie ou desservie par des tentatives volontaires, fortuites ou tout bonnement inconscientes (Hermans).
Par ailleurs, et dans un contexte politique extrême, la traduction, en tant qu’acte favorisant la circulation des idées, le déplacement, et l’altérisation du sujet par la langue de l’autre, peut représenter une menace (Gambier). Sous certains régimes dictatoriaux, on a fréquemment observé comment l’original était chassé au profit d’une version conforme à l’idéologie du pouvoir en place. La pratique de la traduction y faisait l’objet d’un contrôle immodéré, voire d’une censure contre laquelle des traducteurs se sont succédés pour transmettre les lumières venant d’ailleurs.
A l’heure de la mondialisation/globalisation, et de l’accroissement du nombre de réfugiés et migrants dans le monde, les enjeux de la traduction sont plus que jamais problématiques. Comment accueillir un étranger alors même que l’hospitalité de sa langue ne lui est pas offerte ? Au niveau des prises en charges (juridique, psychologique, médicale et sociale), comment communiquer, de quels traducteurs a-t-on besoin, et quels moyens se donne-t-on à cet égard ?
Enfin, si certaines langues représentent une domination sur d’autres (Casanova), et qu’on assiste à l’apparition d’une novlanguequi consiste en l’appauvrissement de l’anglais lingua francaimposé dans bien des circonstances, la traduction « se situe d’emblée dans la dimension du politique : il y va de l’articulation d’une pluralité différenciée » (Cassin). On s’affirme alors, l’acte de traduire constitue en soi un véritable engagement politique, une forme de résistance, un acte militant.
Sur la base de ces réflexions, ce colloque du CET accueillera des communications qui s’inscrivent dans une approche pluri- et transdisciplinaire : historique, littéraire, psychanalytique, philosophique, etc. afin de proposer une réflexion sur les engagements politiques des acteurs de la traduction et sur l’engagement politique de la traduction.
Les propositions de communication (en français ou en anglais) sont à envoyer avant le 30 juin 2018, à l’adresse suivante : cetparisdiderot@gmail.com
International conference
Translation: a political commitment?
30/11/2018 - 01/12/2018
Translation, as it is oriented by a socio-historical, political and subjective context, is not, has never been, cannot be a neutral operation. It involves the choices, positioning and commitment of all the players concerned. We then can ask ourselves: is the translator, with these multiple dimensions, constrained, tempted, whether unconsciously or consciously, to instill a certain ideology in the performance of her task? How do commitment, ideology and translation intertwine? Ethics, deontology, morals? And in which way does this interlacing of determinations constitute a political commitment of the translation, even more than that of the translator.
As its products are revealers of a given era and context, translation has shown, throughout history, its multiple implications in the political field: the translations of sacred and canonical works, as well as their reception, attest to this. One could observe how, according to the historical and political circumstances of the moment, the translation of a work was going to be modified, served or harmed by voluntary, fortuitous or simply unconscious attempts (Hermans).
Moreover, and in an extreme political context, translation, as an act promoting circulation of ideas, displacement, and alterization of the subject by the language of the other, can represent a threat (Gambier). Under certain dictatorial regimes, it was frequently observed how the original was driven out in favour of a version conforming to the ideology of the ruling power. The practice of translation was the subject of an immoderate control, even of a censorship against which generations of translators fight to transmit the lights coming from elsewhere.
At a time of globalization, and increasing numbers of refugees and migrants around the world, translation issues are more problematic than ever. How can a foreigner be welcomed when the hospitality of his language is not offered? In terms of support (legal, psychological, medical and social), how to communicate, which translators are needed, and what resources are given in this regard?
Finally, if certain languages represent a domination over others (Casanova), and if we witness the appearance of a new language which consists in the impoverishment of English lingua franca imposed in many circumstances, the translation is from the outset situated in the politics (Cassin). The act of translating is then affirmed as a real political commitment, a form of resistance, a militant act.
On the basis of these reflections, this conference welcomes contributions in line with a multidisciplinary and transdisciplinary approach: historical, literary, psychoanalytical, philosophical, etc. so as to propose a reflection on the political commitments of translation actors and on the political commitment of translation.
Proposals (in English or French) should be sent before 30 June 2018 to the following address: cetparisdiderot@gmail.com
J'ai le grand plaisir de relayer cet appel à candidatures franco-allemand sur un sujet tout à fait passionnant. Bonne lecture à tous ; bonne candidature à certains,
Nicolas Froeliger
Penser en langues – In Sprachen denken
3ème Rencontre de traducteurs en sciences humaines et sciences sociales
22 au 26 mai 2017, Cérisy-la-Salle // Soirée de clôture le vendredi 26 mai 2017, Institut Goethe Paris
La rencontre de traducteurs en sciences humaines et sciences sociales qui se tiendra à Cérisy-la-Salle du 22 au 26 mai 2017 et qui se conclut sur une soirée à l’Institut Goethe à Paris le 26 mai 2017 a pour ambition d’offrir aux traducteurs de langue française et allemande un cadre de travail stimulant afin de discuter des difficultés rencontrées dans leur travail et des tendances actuelles, culturelles et politiques, de leur profession. Sous le titre « Penser en langues – In Sprachen denken », chercheurs, traducteurs et éditeurs discuteront ensemble de la traduction comme élément constitutif de la construction d’une pensée et comme contribution importante à la production de nouveaux savoirs et à la révision de connaissances existantes. Ainsi, cette rencontre se propose d’ouvrir une plate-forme de débat sur le statut intellectuel, culturel et social de la traduction mais aussi d’initier des coopérations à long terme.
Outre les conférences et les tables rondes ouvertes à l’ensemble des participants, la manifestation mettra également l’accent sur le travail en ateliers. Les participants sont invités à discuter, en petits groupes, de questions très concrètes rencontrées dans leur travail. Lors de ces ateliers, les participants sont invités à apporter des échantillons de travail et des questions concrètes pour qu’un véritable échange d’idées puisse se développer. Il s’agit d’encourager de cette façon, non seulement la mise en réseau de la communauté franco-allemande des traducteurs, mais aussi la mise en place d’un espace ouvert, propice au dialogue et susceptible de permettre aux participants de travailler ensemble dans un cadre stimulant.
Cette rencontre est conçue pour vingt participants, répartis en deux groupes de composition égale selon leur langue maternelle. Chacun des groupes linguistiques regroupera des traducteurs bénéficiant déjà d’une solide expérience ainsi que des traducteurs n’ayant pas encore beaucoup publié.
[Pour la procédure de candidature,] veuillez également consulter notre site www.penserenlangues.wordpress.com.
AUSSCHREIBUNG 2017
Penser en langues – In Sprachen denken
3. Symposium geistes- und sozialwissenschaftlicher Übersetzer
22. bis 26. Mai 2017, Cérisy-la-Salle // Abschlussveranstaltung am 26.Mai 2017, Goethe Institut Paris
Das dritte deutsch-französische Symposium geistes- und sozialwissenschaftlicher Übersetzer, das vom 22. bis 26. Mai 2017 in Cérisy-la-Salle stattfinden und am 26. Mai 2017 mit einer Abendveranstaltung im Goethe Institut Paris ausklingen wird, möchte deutsch- und französischsprachigen Übersetzern ein Forum bieten, um sich über inhaltliche Schwerpunkte ihrer Arbeit und aktuelle Fragen ihres Berufsstands auszutauschen. Unter dem Motto »Penser en langues – In Sprachen denken« werden Wissenschaftler, Übersetzer und Verleger in gemeinsamer Diskussion der Frage nachgehen, inwiefern das Übersetzen konstitutiv für die Entstehung neuer Denkansätze ist und dezidiert zur Schaffung neuen und Revision bestehenden Wissens beiträgt. Auf diese Weise können der intellektuelle, kulturelle und gesellschaftliche Stellenwert der geisteswissenschaftlichen Übersetzung hinterfragt und Anstöße zu nachhaltigen Kooperationen geliefert werden.
Neben einem Rahmenprogramm mit Vorträgen und Diskussionsrunden werden in einer Reihe von Ateliers in kleinen Gruppen konkrete Fragen zur Sprache kommen, die für die eigene Tätigkeit relevant sind und nach gemeinschaftlicher Diskussion verlangen. Alle Teilnehmer sind eingeladen, in diese Ateliers Arbeitsproben mitzubringen, um gemeinsam in einen produktiven Ideenaustausch zu treten. So soll nicht nur die Vernetzung der deutsch- und französischsprachigen Übersetzergemeinschaft gefördert, sondern auch ein offener Raum des Dialogs geschaffen werden, in dem konzentriert und in anregendem Umfeld an fachlichen Problemen gearbeitet werden kann.
Das Symposium ist für insgesamt zwanzig Teilnehmer konzipiert, die sich zu gleichen Teilen aus französisch- und deutschsprachigen Vertretern zusammensetzen. Dabei besteht jede der beiden Gruppen deutscher und französischer Sprache sowohl aus erfahrenen Übersetzern als auch aus Übersetzern mit bislang nur geringer Publikationserfahrung.
[...] Weitere Informationen finden Sie unter www.penserenlangues.com.
Vous trouverez à l'adresse http://mcgill.ca/continuingstudies/fr/programmes-et-cours/traduction/col... un fort alléchant appel à communications de l'Université McGill, à Montréal, en vue d'un colloque qui devrait avoir lieu juste après la fonte des glaces : autant de raisons de regarder de plus près. D'autant plus que le sujet est éminemment actuel, avec de multiples déclinaisons en recherche : Le traducteur militant.
Bonne lecture et candidature à tous les traducteurs et à toutes les traductrices militantes, donc,
Nicolas Froeliger
Si nous pratiquons la traduction, si nous l'étudions, c'est sans doute parce que nous l'avons voulu, parce que nous l'aimons. En tout cas pour les moins névropathes d'entre nous. C'était d'ailleurs le thème de la "Traductologie de plein champ", quatrième édition : Désir de traduire et légitimité du traducteur. Mieux encore, nous avons le plaisir de relayer l'annonce d'une autre manifestation, au titre imparable : Amour et Traduction, qui aura lieu à Wrocław (Pologne) du 19 au 21 novembre prochain. Il y a donc de quoi faire...
Vous trouverez tous les détails ici : https://www.ifr.uni.wroc.pl/pl/amour-traduction-traducteur-2020
Ardemment vôtre,
Nicolas Froeliger
PS : si vous suivez l'actualité, il ne vous aura sans doute pas échappé que l'essentiel des manifestations prévues ces prochaines semaines sont annulées ou reportées. Le mieux est donc de vérifier ce qu'il en est au coup par coup (de préférence auprès des organisateurs : on ne me dit pas tout...).
Notre collègue Muguraş Constantinescu (on ne présente pas Muguraş Constantinescu) de l'Université "Ştefan cel Mare", à Suceava (on ne présente pas
l'Université "Ştefan cel Mare", à Suceava, en Roumanie) me demande de relayer l'appel à contributions en vie du numéro 27 de la prestigieuse revue Atelier de traduction (et en plus, c'est coordonné par Henri Awaiss, qu'on ne présente pas), que l'on trouvera à l'adresse suivante, avec le numéro 26 au complet :
Bonne lecture et candidatures à tous,
Nicolas Froeliger
Je vous avais annoncé il y a quelque temps l'appel à communications du colloque « Gérer L’Anaphore en Discours (GLAD 2018) : vers une approche interdisciplinaire » (voir message ci-dessous). J'apprends aujourd'hui par Caroline Rossi (Université Grenoble Alpes) que ceux et celles qui auraient voulu candidater mais n'ont pas trouvé le temps de le faire ont quelques jours de plus. Autres éléments d'information, provenant de la même source) :
Nos deux conférencières invitées sont désormais annoncées sur le site, où se trouve aussi le calendrier, et où les propositions doivent être déposées (une fois que l'on a créé un compte, si l'on n'en possède pas déjà un sur Sciencesconf) :https://glad2018.sciencesconf.org/
Alors à vos candidatures et bon après midi à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
On parle beaucoup d'évaluation, par les temps qui courent - et notamment à distance. Mais concernant les (ou la) compétence(s) en traduction, il en est moins souvent question au niveau de la licence. C'est une lacune que le projet EACT (Evaluación en la Adquisición de la Competencia Traductora) pourrait contribuer à combler.
Vous en trouverez une brève et bilingue présentation, avec les liens idoines, en suite de ce message. Et, oui, le français fait partie du projet, en tant que langue de départ.
Métriquement vôtre,
Nicolas Froeliger
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Evaluación en la Adquisición de la Competencia Traductora (EACT)
http://pagines.uab.cat/eact/es
La finalidad del proyecto EACT (2019-2022) ̶ financiado por el Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades (PGC2018-094275-B-I00) ̶ es establecer procedimientos de evaluación para cada nivel de adquisición de la competencia traductora en el marco de la formación de grado en traducción en España. En el proyecto participan 17 investigadores de seis Universidades (Universitat Autònoma de Barcelona, Universidad de Granada, Universitat Jaume I, Universidad del País Vasco, Universidade de Vigo, University of Westminster).
Evaluation in the Acquisition of Translation Competence (EACT)
http://pagines.uab.cat/eact/en
The objective of the EACT project (2019-2022), financed by the Spanish Ministry of Science, Innovation and Universities (PGC2018-094275-B-I00), is to establish evaluation procedures for different levels of acquisition of Translation Competence in undergraduate translation degrees in Spain. Seventeen researchers from six universities are participating in EACT: Universitat Autònoma de Barcelona, Universidad de Granada, Universitat Jaume I, Universidad de País Vasco, Universidade de Vigo and the University of Westminster (UK).
Ou bien la traduction serait-elle elle-même la métaphore d'autre chose ? Mais j'anticipe. Vous trouverez à cette adresse l'appel à communication d'un fort alléchant colloque sur les métaphores de la traduction : http://www.univ-lyon2.fr/actualite/actualites-scientifiques/appel-a-comm...
C'est à Lyon, c'est en octobre, et cela vaut la peine d'y jeter un coup d'oeil - voire plusieurs.
Bonne journée à tous,
Nicolas Froeliger
Ce fut un colloque (en 2016et 2017), c'est maintenant un appel à contributions pour la prestigieuse revue TTR : la politique du précaire, avec des questions dont la pertinence le dispute à l'actualité, et dont vous trouverez l'essentiel ici : https://translationandminority.wordpress.com/2017/12/11/la-politique-du-precaire/
Bonne lecture à toutes et à tous,
Nicolas Froeliger
Il est beaucoup question, ces temps-ci, des difficultés que traverse (lui aussi) le multilatéralisme. Oui, les organisations internationales sont à la peine... Raison de plus de s'intéresser à leur fonctionnement, sous l'angle qui nous concerne le plus directement : le multilinguisme et donc la traduction. C'est ce que se propose de faire le futur n° 128 de la revue Mots, sous l'ineffable et quadruple direction de Rachele Raus, Cécile Robert, Stefano Vicari et Chloé Gaboriaux.
Vous en trouverez l'appel à contributions à l'adresse suivante : https://journals.openedition.org/mots/26521
Date limite pour l'envoi des avant-projets : le 1er septembre.
Salutations tous azimuts,
Nicolas Froeliger
Appel à contributions pour le n°4 de la revue Quaderna
« Found in (Mis)Translation » : les impondérables de la (mé)traduction
sous la direction de Sylvie Le Moël et Dirk Weissmann
Le quatrième numéro de la revue transdisciplinaire et multilingue Quaderna portera sur le thème « ‘Found in (Mis)Translation’ : les impondérables de la (mé)traduction ». Nous invitons tous les chercheurs intéressés par le sujet à envoyer leurs propositions aux responsables de ce numéro à paraître courant 2018. Les contributions peuvent provenir des différents champs disciplinaires (littérature, civilisation/histoire, philosophie/histoire des idées, linguistique/didactique) et linguistiques (français, anglais, allemand, espagnol, italien) couverts par la revue ; elles peuvent être rédigées, au choix, dans l’une des langues susmentionnées.
Argument
Selon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme de « mistranslation » désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de traduction. Toutefois, en suivant l’idée d’une possible productivité de l’erreur, une partie de la traductologie contemporaine a conféré un sens moins restrictif à ce concept pour interroger la limite séparant la « bonne » de la « mauvaise » traduction. Ces approches s’intéressent, d’une part, à la subjectivité du traducteur, à la traduction comme acte interprétatif, voire créatif, en mettant en cause la vision manichéenne qui sous-tend le préfixe « mis- ». D’autre part, ces recherches analysent les effets (im)prévus que certaines traductions « actives » ont pu avoir dans l’histoire, en soulignant la dimension performative de celles-ci. En effet, quelle que soit la manière dont on évalue une (mé)traduction donnée, ses répercussions sur l’histoire politique, intellectuelle, littéraire peuvent être spectaculaires. À titre d’exemple, on pourrait citer le cas de la Dépêche d’Ems de 1871, dont la traduction est inséparable du déclenchement de la Guerre franco-prussienne, ou bien l’usage créateur que Borges fait de la « métraduction », à partir des années 1920, dans le contexte de la fondation d’une tradition littéraire argentine. D’autres exemples, comme la réception internationale du terme de « littérature mineure » forgé d’après Kafka, pourraient compléter cet aperçu de la problématique que notre numéro thématique vise à approfondir.
Axes envisagés
En suivant ce cadrage, l’étude de la problématique des « mis-translations » pourrait se faire selon plusieurs axes dont voici une sélection :
Approches littéraires :
- la polysémie du texte littéraire et la subjectivité du traducteur
- fidèle/infidèle : le dilemme du traducteur littéraire
- la réception des « mistranslations » et la constitution des traditions interprétatives
Histoire des idées/philosophie :
- la « mistranslation » et l’histoire des concepts
- traduction et contre-traduction en philosophie/histoire des idées
- peut-on (mé)traduire les textes sacrés ?
Civilisation/histoire :
- performativité et impact social de la traduction
- la traduction comme action et manipulation politique
- la métraduction et les conflits guerriers
Linguistique/didactique :
- traduction et créativité
- la problématique de l’erreur en traduction
- la définition de la « mistranslation » en fonction des genres textuels
La sélection des contributions se déroulera en deux étapes : dans un premier temps, nous vous invitons à nous transmettre un projet d’article sous forme de résumé d’environ 300 mots accompagné d’une brève notice bio-bibliographique ; après la pré-sélection des propositions en fonction de leur intérêt, de leur qualité et de l’équilibre général du numéro envisagé, nous inviterons les chercheurs retenus à nous envoyer leurs contributions intégrales, lesquelles seront soumises à une double évaluation à l’aveugle (peer-reviewing).
Calendrier
- avant le 1er juin 2017 : envoi des propositions sous forme de résumés
- avant le 1er juillet 2017 : pré-sélection des propositions par le comité de rédaction de la revue
- avant le 1er janvier 2018 : envoi des textes achevés (autour de 40000 signes/6000 mots)
- avant le 1er juin 2018 : peer-reviewing/validation des contributions et préparation à la publication
Les propositions d’une page maximum incluant une brève notice biobibliographique sont à envoyer à sylvie.lemoel@u-pec.fr et weissmann@u-pec.fr (rappel de la date-limite : 1er juin 2017)
Conference Theme: “From the Local to the Global and Back. Translation as a Construction of Plural and Dialogic Identities of East Asia”
This Conference on East Asian Translation Studies (EATS) aims to provide a platform for translators and researchers working in the East Asian context (China, Korea and Japan in particular) to exchange ideas on issues related to translation. The first East Asian Translation Studies Conference was held at the University of East Anglia, UK, on 19-20 June 2014, which was successfully concluded with fruitful discussions on history, practice, and theory of translation, as well as new trends in the field. The second conference held at Meiji University in Japan on July 9-10, 2016 was a continuation of those dialogues, bringing the focus on the concept and role of “East Asia” and its influence on translation studies (TS).
The Third Conference will be held at Ca’ Foscari University of Venice on June 28-29, 2019.
DEADLINE
Please submit your abstract (max. 500 words) by September 30, 2018 to the following email address: eats3@unive.it
Successful applicants will be notified by December 2018
REGISTRATION FEE
eats3_registration@unive.it
EMAIL ADDRESS FOR INQUIRIES
eats3@unive.it
Blanc ou noir, c'est le pain quotidien des traducteurs : réorganiser les agendas. Et donc, à l'occasion, des traductologues. On l'a vu avec pas mal de colloques et autres séminaires ces deux derniers mois. C'est aujourd'hui la toulousaine Main de Thôt, qui repousse au 10 septembre (pour une parution début 2021) l'envoi des communications pour son numéro sur la rencontre entre outils et traduction de la littérature et des sciences humaines, qui nous avions annoncé il y a quelque temps. Vous trouverez quelques précisions ici : https://www.fabula.org/actualites/la-traduction-litteraire-shs-la-rencontre-des-nouvelles-technologies-de-la-traduction-enjeux_96570.php
Ce qui ne nous privera point pour autant de lecture, puisque le numéro intercalaire de cette revue sera consacré à la traduction de chansons, sous la mélodieuse direction de nos collègues nos collègues Anne Cayuela et Caroline Bertoneche. Et pour avoir participé au colloque qui devrait en partie le nourrir, je crois pouvoir dire qu'il devrait être excellent...
Alors si certains d'entre vous, en attendant le battle (oui, au masculin) d'adaptations de Bob Dylan envisagé avec certains des participants, ont envie d'écrire un hymne à la traduction (qui le mérite bien), eh bien c'est peut-être le moment. Et dans ce cas je ferai suivre...
Cette idée n'engage bien sûr que moi, mais je l'assume.
Salutations eurythmiques,
Nicolas Froeliger
J'ai le plaisir de relayer cet intéressant appel à communications, concernant le troisième colloque international sur la traduction économique, commerciale, financière et institutionnelle, prévu à Alicante du 27 au 29 juin 2018 (oui, 2018 : il n'est pas mauvais de s'y prendre à l'avance). Vous en trouverez tous les détails à la page suivante : https://dti.ua.es/es/tradeco/iii-icebfit/iii-congreso-internacional-de-traduccion-economica-comercial-financiera-e-institucional.html
Bonne journée à tous,
Nicolas Froeliger
Chers destinataires,
La France a la chance d'être un des (rares) pays où des dispositifs de soutien à la traduction existent et fonctionnent. En voici un, proposé par l'arlésienne ATLAS, que je vous laisse découvrir.
Bonne journée à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
ATLAS est une association qui a pour vocation de promouvoir la traduction littéraire. Elle propose des résidences de traduction, des aides aux traducteurs, organise des manifestations littéraires et s’emploie à diffuser auprès du public le rôle culturel de la traduction. La formation constitue une part importante de son projet.
Aujourd’hui, ATLAS - en partenariat avec avec les universités de Yale (Connecticut), Stirling (Ecosse) et avec l'EHESS (Paris)- propose un nouveau programme d’ateliers d’une semaine spécifiquement conçus pour favoriser les traductions entre anglais et français dans le champ de la recherche et apporter à de jeunes chercheurs un approfondissement de leurs compétences en traduction..
La clôture de l'appel à candidature étant fixée au 15 juin 2017 pour les ateliers : « Traduire la sociologie et l’anthropologie » et « Traduire la philosophie » et au 15 octobre pour les ateliers « Traduire l’Histoire » et « Traduire la pensée critique », nous vous serions reconnaissants de bien vouloir relayer l’information autour de vous le plus rapidement possible. Vous trouverez l’information en pièces jointes et sur notre site et sur notre blog : www.atlas-citl.org
Nous vous remercions de l’attention que vous accorderez à ce courrier et de la suite que vous lui donnerez. Pour toute question et information complémentaire ou pour adresser les dossiers, merci de me contacter: caroline.roussel@atlas-citl.org
Cordialement
Caroline Roussel
Les métiers de la traduction évoluent rapidement, nous le savons. D'où l'émergence de nouveaux concepts (transcréation en est un), d'où une renégociation du rapport humain/machine, d'où de nouvelles manières, dynamiques, de penser notre rapport au texte (voire au document). D'où l'intérêt, donc, de la journée d'étude qu'organisent nos brestois collègues le 8 mars prochain. Tout est dans la suite de ce message.
Bonne lecture à toutes et tous, bonne proposition de communication à certaines et certains,
Nicolas Froeliger
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UFR LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
UNIVERSITÉ DE BRETAGNE OCCIDENTALE, BREST
Journée d’études
MOTS/MACHINES : traduction, transcréation, transformation
vendredi 8 mars 2019
APPEL À COMMUNICATIONS
Cette journée d’études est proposée dans le cadre de l’Axe 3, ‘Croisements’, du programme quadriennal de recherche du laboratoire de recherche HCTI, ‘Lignes de Force’. Elle concerne principalement la thématique ‘Carrefours linguistiques’, c’est-à-dire les croisements entre texte, discours social et traduction. Le comité scientifique est composé des chercheurs du groupe ERLA (Études et Recherche en Linguistique Appliquée) et des enseignants du Master Rédacteur/Traducteur de l’UBO.
La genèse textuelle, c’est-à-dire la conception, le développement, la transmission et l’espérance de vie d’un texte au 21e siècle est surtout une trajectoire* dans les technologies numériques. Ces technologies du langage nécessitent de plus en plus une ‘ingénierie’ linguistique, c’est-à-dire, des compétences et des savoirs d’un niveau technique qui dépasse la seule maîtrise des mots. Le traitement des données textuelles par les machines, tels que la transmission massive d’informations par la voie des médias sociaux, le traitement automatique du langage la textométrie et la traduction automatique par les outils de plus en plus performants, est maintenant incontournable dans le quotidien de tous les métiers qui tournent autour du ‘texte’.
En même temps, ces technologies du langage impliquent un savoir-faire autre que technique. Dans un contexte social où les relations entre le mot, le texte et l’humain passent surtout par une machine (infernale ?) qui propose des fonctions ‘smart’, intelligentes, voire ‘neuronales’ ; que devient le mot, et que devient l’humain face aux technologies qui lui ressemblent et le remplacent de plus en plus ?
L’objectif de cette première journée d’études est d’examiner les enjeux de la trajectoire du texte, d’un point de vue de la relation mots/machines, en lien avec la place et le rôle de l’humain dans la création, transmission, transcréation et transformation des textes. Nous invitons des propositions de communication qui s’adressent aux deux questions principales :
Quels sont les repères, le (ou les) centre de gravité de ces objets (mots) en mouvement, et que devient le contexte social machine/humain par rapport à ces lignes (directes ou courbées) technologiques ?
*La trajectoire : ‘une courbe décrite par un point en mouvement, par rapport à un repère donné’ ; ‘ligne décrite dans l'air ou dans l'espace par un corps en mouvement et notamment par le centre de gravité d'un projectile’ ; ‘l'ensemble des positions occupées par l'objet au cours du temps’ Dictionnaires Larousse en ligne.
Modalités
Les propositions, en français, (avec nom et affiliation académique, titre et résumé de 20 lignes maximum) sont à envoyer sur l’adresse email : emmanuelle.bourge@univ-brest.fr
Date limite d’envoi des propositions : 31 décembre 2018
Organisation de la journée d’études : 20 minutes de présentation suivies par 10 minutes de discussion.
Ce n'est pas parce qu'un appel à contributions est rédigé en anglais qu'on ne peut pas contribuer en français. Ainsi de celui, multi-thématique, de l'espagnole revue Transletters, jeu de mots que l'on saura apprécier. Vous le trouverez ici : Transletters. International Journal on Translation and Interpreting
Confronter le concept d'humilité, d'une part, et la personne, la pensée et l'oeuvre de Vladimir Nabokov, d'autre part, me semble une approche alléchante pour parler de traduction et en faire parler. Je relaye donc avec plaisir cet appel à propositions.
Bonne lecture à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
******* Please scroll down for English and Russian *******
Vladimir Nabokov et la traduction :
Colloque transatlantique
Lille, France-Chapel Hill, USA
Printemps 2018-Automne 2018
Aucun traducteur et traductologue n’a suscité autant d’intérêt pour l’art plein d’humilité de la traduction littéraire que Vladimir Nabokov (1899-1977). À la croisée de cinq langues et traditions littéraires (anglaises, françaises, allemandes, italiennes et russes), il vivait la traduction à un niveau hors d’atteinte pour la plupart de ses prédécesseurs ; son approche a annoncé et influencé notre compréhension moderne du caractère indispensable de l’interconnexion entre le linguistique et le culturel.
L’entrée de Nabokov en littérature se fit par le biais de la traduction. Il affirmait avoir traduit The Headless Horseman de Mayne Reid vers le français (et en alexandrins) à l’âge de onze ans. Par ailleurs, son adaptation de Colas Breugnon de Romain Rolland fut certainement son rite de passage le plus méticuleux pour devenir écrivain. Cependant, bien que la controverse soulevée par sa version de Eugene Onegin d’Aleksandr Pouchkine et le « littéralisme » qu’il y a employé aient pour toujours modifié notre conception de la traduction, l’intégralité de son œuvre en traduction reste le domaine de son travail créatif le moins apprécié et le moins compris.
Pour combler ce manque, Dr. Julie Loison-Charles (Université de Lille) et Dr. Stanislav Shvabrin (The University of North Carolina at Chapel Hill, USA) vous invitent à soumettre vos propositions de communication (d’une longueur de 500 mots) exposant l’héritage de Nabokov en tant que traducteur et traductologue, ainsi que dans de nombreux autres domaines et exemples de son engagement dans « l’art de la transmigration verbale ».
Nous invitons les chercheurs intéressés par les multiples aspects de l’héritage de Nabokov en traduction à prendre en considération les pistes suivantes :
* Nabokov traducteur (avec un intérêt particulier pour les œuvres autres qu’Alice au pays des merveilles et Eugene Onegin) ;
* Nabokov et sa théorie de la traduction, son évolution et son héritage ;
* La traduction telle qu’elle apparaît dans les écrits de Nabokov ;
* L’auto-traduction ;
* Traduire Nabokov (en collaboration avec l’auteur et indépendamment) ou le retraduire ;
* La traduction intersémiotique (audiovisuelle, cinématographique, théâtrale…) de l’œuvre de Nabokov ;
* Enseigner la traduction avec Nabokov ;
* L’impact de la traduction sur l’écriture de Nabokov.
Les participants qui seront sélectionnés par le comité scientifique pourront donner leur communication soit à Lille (mai 2018), soit à Chapel Hill en Caroline du Nord, USA (automne 2018). Les deux pans du colloque seront étroitement liés pour faciliter la collaboration entre les participants des deux côtés de l’Atlantique : les communications, enregistrées ou dans leur forme rédigée, seront disponibles pour les participants par le biais d’une plateforme et les participants seront invités à collaborer lorsqu’ils s’intéressent à des sujets similaires, pour répondre à une communication donnée dans la première conférence ou pour publier des articles à quatre mains. Cette plateforme pourra également être utilisée pour travailler avec des étudiants en Master ou Thèse lors de séminaires en traduction transatlantiques et collaboratifs.
Veuillez envoyer vos propositions de communication (maximum 500 mots, en anglais ou en français) aux adresses électroniques suivantes : julie.loison-charles@vladimir-nabokov.org et shvabrin@email.unc.edu
Si vous souhaitez que votre proposition de communication soit étudiée pour la conférence de Lille, veuillez la soumettre avant le 1er septembre 2017 ; pour la conférence de Chapel Hill, avant le 1er mai 2018.
Ce projet est organisé grâce à la collaboration de la Société Française Vladimir Nabokov – Les Chercheurs Enchantés, l’Université de Lille SHS (laboratoire CECILLE) et le Centre des Études Slaves, Eurasiennes et d’Europe de l’Est de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis).
Peut-on imaginer une traduction littérale d'un ouvrage qui s'intitule L'Esprit des lois ? Les exemples, à vrai dire, abondent dans la littérature traductologique, et cela n'aurait donc rien d'étonnant. Ou une pseudo-traduction en persan, peut-être... J'ai en tout cas le plaisir de relayer l'annonce d'un colloque international qui se tiendra à l'Université Bordeaux Montaigne au printemps 2020 et qui examinera le devenir de cette oeuvre en traduction, sous la houlette d'Eddy Dufourmont. Vous en trouverez l'argumentaire, en français et en anglais, ci-dessous.
Bonne lecture et journée à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
Montesquieu hors d’Europe. Traductions et usages de L’Esprit des lois
Colloque international, Université Bordeaux Montaigne, printemps 2020
De l’Esprit des lois est un monument qui déroute à double titre ;
tout d’abord par son ampleur (plus de mille pages pour quatorze ans de
travail), ensuite par sa difficulté de lecture. L’œuvre maitresse de
Montesquieu a suscité une grande diversité d’interprétations : salué
comme le moment fondateur de la science politique, certains voient en
lui l’expression du républicanisme moderne alors que d’autres
préfèrent le ranger dans le crédo libéral. La multiplicité des thèmes
abordés, dans un désordre apparent, ne manque pas de troubler : dans
sa recherche des causes physiques et morales des institutions,
Montesquieu propose tour à tour une théorie sur la loi, sur les types
de gouvernements ; une réflexion sur la liberté politique ainsi qu’une
théorie des climats et de « l'esprit général ». Cet ouvrage fut aussi
celui par lequel Montesquieu donna matière au concept de despotisme
qu’il inventa, rassemblant sous l’adjectif « oriental » associé à ce
régime politique, entre autres, les empires Ottoman et Perse, la Chine
et le Japon.
Comment ce monument des Lumières a-t-il été lu hors d’Europe,
notamment dans les pays que Montesquieu rangea dans la catégorie du
despotisme ? Quels défis représentèrent la traduction de l’œuvre et la
compréhension des thèmes abordés ? Quel en fut l’usage dans un
contexte d’introduction de la philosophie politique européenne ? Ces
questions qui s’imposent très tôt dans le Japon moderne (où L’Esprit
des lois est traduit dès 1875), concernent certainement aussi une
bonne partie des pays d’Asie ou d’ailleurs. Du moins tels sont les
thèmes que nous invitons tous les spécialistes de langues
non-européennes à discuter. La réflexion devra s’orienter vers
l’analyse de la traduction de tout ou partie des thèmes constitutifs
de l’ouvrage, avec le souci de s’inscrire dans la perspective du
transfert culturel et de l’histoire intellectuelle.
La langue du colloque sera le français et l’anglais.
Le dépôt des propositions devra se faire avant le 1er Juillet 2019.
Organisateur : (Université Bordeaux Montaigne, SPH EA 4574).
Mail de contact : eddy.dufourmont@u-bordeaux-montaigne.fr
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Montesquieu outside Europe. Translations and uses of The Spirit of Laws.
International symposium, University Bordeaux Montaigne, spring 2020.
Organizor : Eddy Dufourmont (University Bordeaux Montaigne, SPH EA 4574).
Contatc : eddy.dufourmont@u-bordeaux-montaigne.fr
PRESENTATION
The Spirit of the Laws is a difficult work to read, for two reasons;
firstly by its size (more than a thousand pages written during
fourteen years), second by its difficulty of interpretation.
Montesquieu's masterpiece has given rise to a great diversity of
interpretations: hailed as the founding moment of political science,
some see in him the expression of modern republicanism while others
prefer to put it in the liberal creed. The multiplicity of themes
tackled, in an apparent disorder, can puzzle the reader: in his search
for the physical and moral causes of institutions, Montesquieu
proposes a theory on the law, on the types of government; a reflection
on political freedom as well as a theory of climates and the "general
spirit". This book was also the one by which Montesquieu gave
substance to the concept of despotism he invented, bringing together
under the adjective "oriental" associated with this political regime,
the Ottoman and Persian empires, China and Japan.
How this monument of the Enlightenment was read outside Europe,
especially in the countries Montesquieu ranked in the category of
despotism? What challenges represented the translation of the work and
the understanding of the topics? What was the use in a context of
introduction of European political philosophy? These questions, which
are very early in modern Japan (where The Spirit of the Laws is
translated as early as 1875), certainly concern a good part of the
countries of Asia or elsewhere and we invite all specialists of
non-European language to discuss them. The analysis will focus on all
or part of the constituent themes of Montesquieu’s book, in the
perspective of the cultural transfer and the intellectual history.
The language of the conference will be French and English.
The submission of proposals must be made before July 1, 2019.
L'expression heureux comme un traducteur ou une traductrice en français va-t-elle faire florès, voire fortune ? Cela dépend certes beaucoup de nous-mêmes, individuellement et collectivement, mais tout de même, la langue française et la traduction en français - en l'occurrence dans le champ littéraire - bénéficient de beaucoup d'aides et autres prix ou distinctions. Et cela facilite les choses.
Publiée par la Faculté de traduction et d'interprétation (FTI, ex-ETI) de l'Université de Genève, Parallèles est une très belle revue traductologique - accessible qui plus est en ligne, et qui publie les meilleurs. Pourquoi pas vous, alors ? Si vous souhaitez approfondir cette question, l'appel à contributions que je reprends ci-dessous est pour vous.
Bonne lecture (et proposition) à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
[Veuillez nous excuser pour les envois multiples. Merci de faire suivre ce message à toute personne potentiellement intéressée]
Madame, Monsieur, chers collègues,
Nous nous permettons de vous écrire pour lancer un appel à contributions en prévision du numéro 30:2 (2018) de Parallèles, la revue interdisciplinaire consacrée aux problématiques de la traduction et de l’interprétation, publiée par la Faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève. Toute personne intéressée est invitée à soumettre un article complet.
La date limite de soumission est le 31 janvier 2018.
La revue Parallèles publie prioritairement des articles portant sur la traduction et l’interprétation, mais elle est ouverte aux contributions concernant des domaines connexes, comme la communication multilingue, le traitement automatique des langues, la terminologie ou encore l’accessibilité.
Pour de plus amples informations, merci de vous référer à l’appel à contributions détaillé au format PDF disponible sur notre site internet.
Le Comité de direction de Parallèles,
Faculté de traduction et d’interprétation,
Université de Genève
**************************** (en)*****************************
[Apologies for cross-posting. Please forward to anyone who may potentially be interested.]
Dear colleagues,
We are now accepting submissions (full papers) for issue 30:2 (2018) of Parallèles, the interdisciplinary scholarly journal showcasing research in translation and interpreting, published by the Faculty of Translation and Interpreting of the University of Geneva, Switzerland. If you are interested, please submit a complete article.
Deadline for submissions is 31st January 2018.
Parallèles focuses primarily on articles related to translation and interpreting, but also accepts submissions in related areas, such as multilingual communication, automated language processing, terminology and accessibility.
For further information, please consult the PDF version of the call for papers on the Parallèles website.
Parallèles Executive Board,
Faculty of Translation and Interpreting,
University of Geneva
Chers destinataires,
En ce jour, qui marque le 1599e anniversaire de la mort de Jérôme de Stridon (saint Jérôme, pour les catholiques, le calendrier et les raccourcis), et à peu de distance du colloque Traduction et traductologie : la fin de l'histoire ? (deuxième partie), un peu de perspective historique ne peut pas faire de mal. Et justement, que découvrons-nous dans l'actualité traductologique ? Une journée d'études intitulée Le Moyen Âge au prisme de la traduction et de la réécriture contemporaines. L'actualité est bien faite... Ce sera le 16 mai à Paris, et c'est aussi annonciateur d'autres réjouissances traductologiques.
Je vous laisse donc découvrir ci-dessous la teneur de l'appel à communications en vue de cette manifestation.
Historialement vôtre,
Nicolas Froeliger
Les communications pourront aborder les sujets suivants :
- la retraduction
- la traduction/ l’adaptation
- la traduction comme source d’écriture, comme point d’appui aux « gloses » - ces poèmes qui sont des réécritures de l’œuvre source
- les « gloses » comme forme de commentaire(s) du texte source
- l’analyse contrastive de plusieurs traductions
- la traduction de genre à genre (comme forme de transmutation)
- pourquoi retraduire le Moyen Âge ?
- le concept du néo-médiévalisme
- les écrivains-traducteurs français manifestent-ils un même engouement pour la poésie médiévale européenne ?
- la place de traductions au sein de recueils de poésie
- les manuscrits des traducteurs
Les propositions sont à envoyer avant le 15 janvier 2020 à :
jessica.stephens@sorbonne-nouvelle.fr
isabelle.genin@sorbonne-nouvelle.fr
Les communications traitant de traductions vers l’anglais ou ayant comme source le vieil et moyen anglais,irlandais ou gallois seront privilégiées.
La journée d’études et le colloque seront suivis d’une publication.
Il y aura un deuxième volet à ce projet.
A partir de 2021, en effet, nous poursuivrons notre réflexion, plus en amont dans le temps, sur la traduction des classiques, grecs et latins.
The May 2020 one-day conference will be followed by a conference in early 2021 on the same topic.
Proposals for papers may deal with one or more of the following questions or any theme related to the conference:
-retranslations
-literal translation vs forms of adaptation and rewriting
-translation and writing ; poetic glosses
-glosses as comments, interpretations
- contrasting/ comparing translations
- translation as transmutation : from genre to genre
- why translate the Middle Ages?
- the concept of neo-medievalism as applied to translation
- do French writers show a similar interest in Medieval European poetry
- why are translations inserted in poetry books?
- translators’ manuscripts
Please send abstracts to Jessica Stephens and Isabelle Génin by 15th January 2020 :
jessica.stephens@sorbonne-nouvelle.fr
isabelle.genin@sorbonne-nouvelle.fr
We will give preference to papers dealing with translations into modern English or translations from old and middle English, Irish or Welsh.
This project is part of a wider project focusing first on the (creative) translation of the Middle Ages and then, as of 2021, on the translation of Greek and Latin classics into modern English.
Bibliographie
Ouvrages généraux
A Companion to Medieval Poetry, (ed.) Saunders, Corinne, Oxford, Wiley-Blackwell, 2010.
The Cambridge History of Medieval Verse, (Wallace, David (ed.), Cambridge, Cambridge University Press, 2008.
Online : The Anglo-Saxon Narrative Poetry Project de Aaron Hostetter, en ligne.
Translating Early Medieval Poetry, Transformation, Reception, Interpretation, (eds. Birkett, Tom, Marsh-Lyons, Kirsty), Cambridge, Cambridge University Press 2018,.
Anthologies
A Choice of Anglo-Saxon Verse, Richard Hamer (trads.), London, Faber and Faber, 2015.
The Finest Music : An Anthology of Early Irish Lyrics, O’Riordain Maurice (ed.), London, Faber and Faber, 2014.
The Word Exchange - Anglo Saxon Poems in Translation, Delanty, Greg and Matto, Michael (eds.), New York, W.W. Norton and Co., 2011.
Articles
Alexander, Michael, « Old English Poetry into Modern English Verse », Translation and Literature 3, 1994.
Berman, Antoine, « La retraduction comme espace de la traduction », Palimpsestes 4, Paris, Presses de la Sorbonne-Nouvelle, 1990.
Gambier, Yves, « La retraduction, retour et détour », Méta, vol. 39, septembre 1994.
Jakobson, Roman, « On Linguistic Aspects of Translation », On Translation, Brower, Reuben (ed.), Cambridge, Harvard University Press, 1959
Ouvrages sur la traduction
Bassnett, Susan, Bush, Peter, The Translator as Writer, Continuum, London, New York, 2006.
Eco, Umberto, Écrits sur la pensée au Moyen AgeBouzaher, Myriem, Javion, Maurice J, Rosso, François, Sauvage, Hélène (trads.), Grasset, Paris, 2016.
Eco, Umberto, Art et Beauté dans l’esthétique médiévale, Javion Maurice (trad.), Paris , Grasset, , Le livre de poche, 2002.
Eco, Umberto, Dire Presque la même chose, Bouzahier, Myriem (trad.), Paris, Grasset, 2007.
La retraduction, Kahn, Robert, Seth, Catriona (dir.), Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen, 2010.
-- ------------------------------------ Nicolas Froeliger nf@eila.univ-paris-diderot.fr ++ 33 (0)1 57 27 56 46 Université Paris Diderot (Paris 7) UFR EILA Case postale 7002 Bâtiment Olympe de Gouges (bureau 422) 8, Place Paul Ricoeur 75205 Paris cedex 13 France http://www.eila.univ-paris-diderot.fr/user/nicolas_froeliger http://www.eila.univ-paris-diderot.fr/formations-pro/masterpro/ilts/index Co-directeur du Centre d'études de la traduction : http://cet.univ-paris-diderot.fr Vice-président de l'AFFUMT : http://affumt.fr/ Liste de diffusion traductologie : traductologie-fr@listes.sc.univ-paris-diderot.fr Correspondant égalité pour l’UFR EILA "La plus grande chose du monde, c'est de sçavoir estre à soy." Montaigne, Les Essais, ch. XXXIX.
A vos lorgnettes et autres instruments de scrutation et de traitement : le colloque ONELA (Outils et nouvelles explorations de la linguistique appliquée) arrive. Et nul n'a besoin d'expliquer en quoi il est pertinent en traduction.
Ce sera du 19 au 21 octobre à Toulouse (et peut-être même en présentiel), et vous en trouverez le site, avec appel à communications, ici même : https://onela2021.sciencesconf.org/
Date limite de dépôt des propositions : le 15 mars.
Vers l'infini et ONELA, donc,
Nicolas Froeliger
Quel meilleur lieu que Chisinau pour parler de mondialisation (et de traduction) ? j'ai donc le grand plaisir de vous transmettre cet appel à communications, que l'on trouve aussi à la page suivante (celle de l'AUF) : http://www.framonde.auf.org/appels-communications/traduction-et-mondialisation/
Bonne journée à toutes et tous,
Nicolas Froeliger
Contexte :
La traductologie et son objet d’étude, la traduction, pourraient se redéfinir dans le contexte du phénomène de la mondialisation. Certainement, le terme « mondialisation » est ambigu en raison de sa complexité conceptuelle, mais également actionnelle. La mondialisation se propage à différent niveaux, ses objectifs et ses résultats sont multiples. Ce qui a retenu pourtant l’attention des organisateurs de ce Colloque ce sont les deux axes principaux de la mondialisation, celui de l’intégration, du rapprochement, et celui de la mise en réseau grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ces deux axes participent au grand paradoxe qui caractérise la relation traduction-mondialisation. En dépit d’un recours important à une lingua franca, la mondialisation a entraîné un accroissement de la demande des traductions. Elle a redéfinit également le binarisme source vs. cible, tout en introduisant une relation source internationalisé vs. cibles multiples. L’intégration économique et technologique s’oppose, mais est-ce une vraie opposition, à la défense des cultures minoritaires et de l’altérité culturelle.
Dans la foulée de ces mutations, le Colloque « Traduction et Mondialisations » propose les axes de recherches suivants :
• La traduction à l’époque de la globalisation : retombées pour les traducteurs et la formation des traducteurs ;
• La traduction spécialisée dans la nouvelle configuration de « un à plusieurs » ;
• Le dialogue des cultures ;
• Cultures minoritaires et altérité culturelle ;
• Lingua franca, traduction et terminologie ;
• Traduction et technologies de l’information et de la communication.
Langues officielles du colloque : français, anglais et roumain
Modalités de soumission des propositions
Les propositions (en français, roumain) devront comporter :
• un titre dans la langue de communication ;
• un titre en anglais ;
• un résume dans la langue de communication en 500 mots environ présentant la problématique, le cadre méthodologique, le corpus analysé, les principaux résultats escomptés, suivi de cinq mots clefs et d’une bibliographie de 4-5 titres maximum ;
• un résumé en anglais en 500 mots environ présentant la problématique, le cadre méthodologique, le corpus analysé, les principaux résultats escomptés, suivi de cinq mots clefs et d’une bibliographie de 4-5 titres maximum.
Les propositions seront soumises avant le 15 août 2017 aux adresses suivantes : angelagradinaru16@gmail.com
Organisation des interventions
Communications individuelles (20 min. + 10 min. de discussions)
Conférences plénières (45 min.)
Les actes du colloque seront publiés aux Éditions de l’Université d’État de Moldova. Les auteurs sont priés d’indiquer de manière explicite l’axe à laquelle ils voudront s’inscrire.
CALENDRIER
1er Appel à communications : le 25 mai 2017
2e Appel à communications : le 25 juillet 2017
Date limite des propositions : le 15 août 2017
Notification aux auteurs : le 25 août 2017
Colloque : le 29 septembre 2017
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Sanda Maria Ardeleanu, professeur, Université « Stefan cel Mare », Suceava, Roumanie
Georgiana Lungu-Badea, professeur, Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie
Muguras Constantinescu, professeur,Université « Stefan cel Mare », Suceava, Roumanie
Inga Druță, maître de conférences, Académie des Sciences de la République de Moldova
Ludmila Zbant, professeur,Université d’État de Moldova, République de Moldova
Anna Bondarenco, professeur,Université d’État de Moldova, République de Moldova
Sergiu Pavlicenco, professeur,Université d’État de Moldova, République de Moldova
Angela Gradinaru, maître de conférences, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Irina Breahna, maître de conférences, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Eufrosinia Axenti, maître de conférences, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Tatiana Porumb, maître de conférences, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Gabriela Saganean, maître de conférences, Université d’État de Moldova, République de Moldova
Emilia Taraburca, maître de conférences, Université d’État de Moldova, République de Moldova
COMITÉ D’ORGANISATION
Angela Gradinaru, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Irina Breahnă, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Larisa Cebuc, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Gabriela Șaganean, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Natalia Mucerschi, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Rodica Caragia, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Angela Soltan, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Natalia Vreme, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Alina Bușilă, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Ina Sâtnic, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Ina Marchitan, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Victoria Solovei, Université d’État de Moldova, Chișinău, République de Moldova
Quel bonheur lorsqu'une revue qui ne publiait qu'en anglais se met aussi au français ! C'est aujourd'hui le cas de Transletters, publiée à l'Université de Cordoue. Vous trouverez l'appel communications (en anglais) pour son numéro 4 à l'adresse suivante : https://www.uco.es/ucopress/ojs/index.php/tl/announcement
Un numéro de revue sur la ou les frontières est forcément double : ce sera donc le 12-13 de l'année (ou des années) 2020-21, pour la revue Translationes, dirigé par l'accorte et pertinente Georgiana Badea. Avec un argumentaire tout à fait intéressant, et non dénué d'actualité, que celle-ci concerne les évolutions du monde ou les préoccupations des traducteurs et traductologues. Bref, c'est bien...
Vous trouverez tous les détails, y compris calendaires en suite de ce message.
Salutations liminaires,
Nicolas Froeliger
Frontière(s)
Argumentaire
Rien de plus politique que les frontières, en principe immuables, intouchables, casus belli entres tous les casus qui puissent surgir. La frontière implique : point de passage, interdiction, identité et altérité, diversité et différence, intérieur et extérieur, le mien et le nôtre contre le tien, le vôtre et le leur, acceptation et refus, fracture et création, entre(-)deux, coupure et lien, barrière et jonction, centre et périphérie, « non-lieu », traversée légale et illégale.
Mais des frontières existent partout, non seulement en politique et géopolitique, ouvertes, fermées, perméables, imperméables, contrôlées, protégées, négligées, naturelles, artificielles, conventionnelles, sous pression, paisibles, fluides, etc. : en psychologie, dans la vie morale, en sociologie, en philosophie, en littérature, en linguistique, en didactique, en sémantique, elles sont ici et là à tout moment. Chaque individu, collectivité, institution, domaine, rapport, etc. revendique ses propres frontières, avec l’emprise et les vulnérabilités qui s’y manifestent plus qu’ailleurs. Elles délimitent la sphère des mots qu’on utilise, les concepts, les domaines cognitifs, les sciences. Elles marquent un territoire ou une catégorie et instituent une distance plus ou moins perceptible entre l’indigène et l’étranger, entre l’autochtone et l’«étranger du dedans», entre la norme et l’étrangéité ? Elles séparent ce qui est permis de ce qui est interdit. On peut les accepter ou, tout au contraire, on peut les transgresser afin de se libérer, de progresser, d’aspirer à la légitimité.
Un courant puissant va aujourd’hui contre toute libéralisation – y compris celle des frontières. Un vent de fermeture bat son plein. C’est l’heure du repli sur soi, du populisme, de la rigidification des règles, du « politiquement correct » (qui règle au détail, sous menace d’expulsion totale), de la formalisation, des guerres culturelles généralisées.
La discussion sur les frontières a un caractère hautement révélateur. Nous invitons les auteurs à faire part aux lecteur.e.s de la revue Translationes de leurs recherches
En traductologie :
Calendrier:
01/09/2021: Envoi des articles à l'adresse: isttrarom.translationes@gmail.com.
N.B. : L’évaluation ne sera envisagée que pour les articles dont le résumé et le texte auront été envoyés dans les délais et formats mentionnés le protocole de rédaction disponible en ligne : https://translationes.uvt.ro/rt/fr/protocole-de-redaction.html
01/10/2021 : Notification d'acceptation, d'acceptation après modifications mineures ou de rejet des articles. Remise des articles accompagnés des rapports d’évaluation.
20/10/2021 : Envoi de la version finale des articles susceptibles d’une dernière touche avant la publication
10/12/2021 : parution du numéro double 12-13/2020-2021 de la revue Translationes
Bon d'accord, l'appel à contributions est en anglais, mais le français fait bel et bien partie des langues de ce colloque espagnol qui pose des questions fort actuelles : "International Conference on Interdisciplinary Approaches for Total Communication: Education, Healthcare and Interpreting within Disability Settings", et aura lieu à Malaga, en Espagne, du 12 au 14 décembre de cette année.
Pour en savoir plus : voir la suite de ce message, et surtout cette page : https://ecplusproject.uma.es/cfp-iciatc
Nicolas Froeliger
Authors from different disciplines are kindly encouraged to contribute to the conference by sending submissions of their research in the form of abstracts, papers and e-posters. We would kindly request high quality research work presenting original and unpublished results which have not been submitted to other conferences or published previously. Research and innovation are welcome for presentations in the conference. Participants are requested to send their abstracts, papers and e-posters which address themes and topics of the conference. Topics of interest for submission include, however are not limited to:
Nous vivons dans un monde (je parle des métiers de la traduction) dans lequel la formation joue un rôle croissant - et pas seulement la formation initiale. D'où l'importance, à l'heure où tout change à vive allure, d'y réfléchir et de se coordonner. C'est le rôle d'instances telles que le réseau EMT (Master européen en traduction, qui vient de se réunir à Bruxelles : https://ec.europa.eu/info/resources-partners/european-masters-translation-emt_fr) ; c'est le rôle des professionnels ; c'est le rôle des formations elles-mêmes. De préférence ensemble - et dans le monde entier. Eh bien justement, la très active et toujours impeccable AFFUMT (Association française des formations universitaires aux métiers de la traduction) organise les 25 et 26 mai prochains son premier colloque sur ce sujet, à et avec l'Université Grenoble-Alpes :« Former aux métiers de la traduction aujourd’hui et demain ». Nous l'avons déjà évoqué : nous le redisons - et ce sera en plus une occasion de rendre hommage à Elisabeth Lavault-Olléon, qui fut la première présidente de cette association après sa réactivation, en 2009.
Comme l'écrit son actuel président Rudy Loock, à l'origine de cette manifestation, "les propositions de communication peuvent être déposées directement sur le site internet https://affumt2020.sciencesconf.org/, jusqu'au 1er décembre."
Alors déposez nombreux !
Pédagogiquement vôtre,
Nicolas Froeliger
Non, ce n'est pas une reprise des Bee Gees (quoique que cela puisse faire une bonne chanson pour introduire le colloque) : j'ai diffusé il y a peu l'appel à communications de Tralogy III en version préliminaire. Le voici maintenant tout bouclé. Je rappelle que le colloque aura lieu au Campus Condorcet d'Aubervilliers (à deux pas de Paris) les 7 et 8 avril 2022.
Tout est accessible à partir du site de la manifestation : https://tralogy3.sciencesconf.org
Et vous pourrez déposer vos propositions (français, anglais ou allemand) à partir du 1er août - et jusqu'au 1er octobre. Et aussi écrire aux organisateurs à cette adresse : tralogy3@sciencesconf.org
Salutations tralogiennes, donc,
Nicolas Froeliger
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Tralogy 3 est un projet porté par un groupe d'institutions françaises et internationales : CNRS, Université de Paris, Université Paris 8, DGT Commission européenne, SFT ainsi que Dublin University, Ca' Foscari, Zürich University of Applied Sciences, Translation Commons. Son comité scientifique :
Corinna Anderson (SFT)
Sandrine Constant-Scagnetto (SFT)
Nicolas Froeliger (Université de Paris)
Claire Larsonneur (Université de Paris 8, TransCrit)
Thierry Poibeau (CNRS Lattice)
Gary Massey (ZHAW Zurich University of Applied Sciences)
Joss Moorkens (Dublin City University)
Jean-François Nominé (INIST CNRS)
Bineta Sadji (DGT France)
Giuseppe Sofo (Ca’ Foscari, Venezia)
Jeanette Stewart (Translation Commons)
François Yvon (LIMSI, CNRS)
Maria Zimina-Poirot (Université de Paris)
Son appel à communications (pour la version française) :
La décennie écoulée a vu se produire des changements technologiques majeurs dans les domaines de la traduction automatique (TA) et du traitement des langues naturelles (TAL). La démocratisation de la traduction neuronale et les nouvelles orientations de la recherche sur l’automatisation de la traduction de texte et de parole (traduction automatique, synthèse et reconnaissance vocales, articulation entre image et texte, métriques d’évaluation) élargissent le champ d’application des outils de traduction. Cette dynamique est stimulée par la croissance rapide de l’industrie des langues (Nimdzi, 2021) et par l’intérêt que lui porte le secteur technologique (GAFAM, BATX, iFLYTEK, etc.), dont les entreprises investissent massivement dans les technologies de traduction en vue de les intégrer dans leurs diverses interfaces, plateformes et applications (Larsonneur, 2020).
Les effets de ces évolutions ne touchent pas uniquement le domaine de la recherche : la condition du traducteur professionnel est en train de changer, de même, peut-être, que la perception générale de ce qu’est la traduction (Lavault-Olléon & Zimina, 2019). Deux grandes transformations sont en cours. La première tient au fait que les données sont devenues un élément central dans le processus de traduction. La collecte, le nettoyage, l’annotation et la structuration de données issues de corpus gigantesques sont essentiels à l’entraînement efficace des algorithmes de traduction. Les données peuvent être considérées comme une marchandise ou comme un élément d’un droit fondamental et un bien commun (Moorkens & Lewis, 2020). Tous ces aspects devraient être évalués, mis en perspective et réglementés en fonction des spécificités de la traduction.
La deuxième grande transformation consiste dans le passage d’une approche centrée sur les contenus à une approche axée sur l’utilisation des textes, qui sont désormais produits, partagés, évalués et recyclés en ligne d’une façon qui remet en cause la distinction entre les textes « pour information », « purement fonctionnels » ou « destinées à la publication ». En outre, la gestion agile des contenus, les mesures d’engagement des utilisateurs et les textes générés de manière automatique par de grands modèles de langue tels que le modèle GPT-3 (Brown et al, 2020) supposent une articulation entre production linguistique humaine et traduction automatique, laquelle mérite d’être pensée et analysée (Ehrensberger-Dow & Massey, 2019).
Le rythme et l’ampleur des évolutions technologiques, économiques et sociétales sont tels qu’ils posent une série de questions. L’engouement récent autour de la TA neuronale contraste avec les nombreux domaines où les technologies de traitement des langues, bien qu’avancées, ne sont pas entièrement au point : on peut mentionner à cet égard, à des degrés divers, l’écart entre les langues bien dotées en ressources numériques et celles pour les lesquelles ces ressources sont encore lacunaires, les contraintes inhérentes aux interfaces de TA ou encore l’opacité qui entoure l’élaboration des corpus d’entraînement. Plus généralement, il existe des incertitudes sur le rôle, le statut et l’avenir économique des traducteurs, ainsi que sur l’éco-durabilité du modèle de traduction (Cronin, 2017) et la responsabilité des principaux fournisseurs de TA. La formation des traducteurs se trouve, elle aussi, à la croisée des chemins : il lui faut concilier ces nouvelles évolutions avec des compétences et des contenus plus traditionnels (Froeliger, 2019 ; Massey & Kiraly, 2019).
Compte tenu du rôle essentiel de la traduction et des technologies linguistiques dans les sociétés actuelles, nous proposons de rechercher un nouveau consensus entre les utilisations humaines du langage et les apports de la machine, non seulement pour permettre les échanges et contribuer à l’élaboration et à la diffusion des connaissances, mais aussi pour exercer notre sens social des responsabilités (Martens & Hobbs, 2015). Une culture numérique plus développée et plus largement partagée dans le domaine des technologies linguistiques ainsi qu’une meilleure compréhension des implications d’ordre social, économique et éthique qui s’y rattachent semblent nécessaires (Koskinen & Pokorn, 2021 ; Moorkens & Rocchi, 2021).
Pour la conférence Tralogy 3, nous invitons donc les intervenants à identifier les angles morts du paysage actuel de la traduction et des technologies linguistiques multilingues sur les plans de la recherche, de la théorie, de la pratique et de l’éducation, et à proposer des perspectives critiques et des pistes novatrices pour y pallier. Dans le sillage des deux premiers événements Tralogy (http://www.tralogy.eu, https://webcast.in2p3.fr/container/tralogy_2013, https://webcast.in2p3.fr/container/tralogy_2011), cette conférence internationale vise à rassembler des spécialistes des différents domaines et disciplines participant des métiers de la traduction d’aujourd’hui et de demain : universitaires (études de traduction et de TAL), traducteurs professionnels (en particulier à travers la participation de la SFT, la Société française des traducteurs), utilisateurs de la traduction (notamment à travers la DGT, la direction générale de la traduction de la Commission européenne) et enseignants de la traduction (à travers l’AFFUMT, l’Association française des formations universitaires aux métiers de la traduction). La conférence sera co-parrainée par la DGT, sous la forme d’un atelier « Traduire l’Europe », et coordonnée par les projets SPECTRANS et PAPTAN (CLILLAC-ARP, Université de Paris), dont les intérêts sont étroitement liés aux nôtres.
Nous sommes tout particulièrement intéressés par des contributions sur les thèmes suivants :
Technologies de la traduction et dynamiques de pouvoir
Évolution des relations de pouvoir entre les prestataires de services linguistiques et les traducteurs individuels
Répartition du travail entre l’être humain et la machine
Utilisation d’un contexte élargi dans la traduction automatique neuronale
Questions relatives aux corpus d’entraînement : qui les élabore et les contrôle, avec quelles données, selon quels principes, pour quels besoins, à quel prix ?
Éthique et gouvernance
Stratégies à l’échelle régionale
Collaboration, bien commun et gouvernance : la traduction devrait-elle être considérée comme un bien commun ?
Multilinguisme, diversité et égalité linguistiques
Traduction et durabilité écologique et sociale
Applications de l’apprentissage automatique en boîte noire ou blanche à la traduction
Technologies de la traduction, censure et désinformation
La place de l’intervention humaine dans la formation des traducteurs
Nouvelles interactions avec les systèmes de traduction et d’interprétation automatiques
Références
Nimdzi (2021, 1 March) The 2021 Nimdzi 100: The ranking of top 100 largest language service providers. https://www.nimdzi.com/nimdzi-100-top-lsp/#market-size-growth
Bowker, L., & Buitrago Ciro J. (2019). Machine translation and global research: Towards improved machine translation literacy in the scholarly community. Emerald Publishing. https://doi.org/10.1108/9781787567214
Cronin, M. (2017). Eco-translation: Translation and ecology in the age of the anthropocene. Routledge. https://doi.org/10.4324/9781315689357
Ehrensberger-Dow, M., & Massey, G. (2019). Le traducteur et la machine : mieux travailler ensemble ? In É. Lavault-Olléon & M. Zimina M. (Dir.) Des mots aux actes. 2019, n° 8: Traduction et technologie, regards croisés sur de nouvelles pratiques, 47–62. https://doi.org/10.15122/isbn.978-2-406-09779-2.p.0047
Froeliger, N. (2019). At a Certain Stage, one has to Deliver: Why Professional Translation Masters’ Matter. Cultus: The Journal of Intercultural Mediation and Communication, 12, http://www.cultusjournal.com/files/Archives/Cultus_2019_12_003_Froeliger.pdf
Koskinen, K., & Pokorn, N. K. (Eds.). (2021). The Routledge handbook of translation and ethics. Routledge. https://doi.org/10.4324/9781003127970
Larsonneur, C. (2020). Neural machine translation: From commodity to commons? In R. Desjardins, C. Larsonneur & P. Lacour (Eds.), When translation goes digital: Case studies and critical reflections (pp 257-280). Palgrave-Macmillan. https://doi.org/10.1007/978-3-030-51761-8
Lavault-Olléon É., & Zimina M. (Dir.) (2019). Des mots aux actes. 2019, n° 8: Traduction et technologie, regards croisés sur de nouvelles pratiques. Classiques Garnier. https://dx.doi.org/10.15122/isbn.978-2-406-09779-2
Martens, H., & Hobbs, R. (2015). How media literacy supports civic engagement in a digital age. Atlantic Journal of Communication, 23 (2), 120–137. https://doi.org/10.1080/15456870.2014.961636
Massey, G., & Kiraly, D. (2019). The future of translator education: A dialogue. Cultus: The Journal of Intercultural Mediation and Communication, 12, 15–34. https://www.cultusjournal.com/files/Archives/Cultus_2019_12_002_Kiraly_Massey.pdf
Moorkens, J., & Lewis, D. (2020). Copyright and the re-use of translation as data. In M. O’Hagan (Ed.), The Routledge handbook of translation and technology (pp.516–530). Routledge. https://doi.org/10.4324/9781315311258
Moorkens, J., & Rocchi, M. (2021). Ethics in the translation Industry. In K. Koskinen & N. K. Pokorn (Eds.). The Routledge handbook of translation and ethics. Routledge. https://doi.org/10.4324/9781003127970
Déjà 10 ans depuis le colloque organisé sur ce sujet par Michel Ballard à Arras... Et un beau sujet, que la professionnalisation a considérablement renouvelé, il faut bien le dire. Vous trouverez en pièce jointe un appel à communications sur l'enseignement de la traduction dans le contexte francophone dont je vous laisse découvrir et savourer les perspectives et les implications - et qui sont autant de raisons de proposer des communications.
Nicolas Froeliger
Université Paris-Sorbonne / Institut des Etudes Avancées
26-27 avril 2018
Appel à communications :
Pourquoi et comment enseigne-t-on la traduction dans le contexte universitaire francophone ? Selon le Livre blanc sur la recherche angliciste en France en 2001, “Les cours de traduction (thème et version) tiennent une place de choix, aussi bien dans la filière traditionnelle (littérature et civilisation) qu'en LEA (Langues Etrangères Appliquées)”. Or, aujourd’hui, seulement une soixantaine des 2300 membres de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur, principale société savante de l’anglistique en France, se revendiquent traductologues, dont une majorité dans le domaine littéraire. Cette marginalisation au sein du champ de la recherche en anglistique semble quelque peu paradoxale au vu de l’importance accordée à la traduction dans les UFR de langues, y compris pour les concours. Le profil des enseignants, majoritairement non-spécialistes, a-t-il un impact sur le statut de la discipline et la qualité de la réflexion pédagogique qui l’entoure ? L’enseignement de la traduction nécessite-t-il des compétences en traductologie ? Thème et version s’enseignent-ils de la même manière ? La place de la traduction en LLCE, en LEA est-elle la même ?
Au-delà du champ de l’anglistique dans l’institution universitaire française, quel statut pour la traduction dans d’autres champs disciplinaires et d’autres contextes pédagogiques francophones ? Quels sont les constantes et les variables dans l’enseignement de la traduction d’une UFR, d’une institution, d’un pays à l’autre ? La traduction semble par ailleurs bien placée pour répondre aux besoins des formations en langues en matière de professionnalisation, le secteur des prestations de service en langues étant en pleine expansion. La professionnalisation des études fera-t-elle évoluer la place accordée à la traductologie au sein de l’université ?
Dix ans après le colloque “Traductologie et enseignement de la traduction à l’université” organisé par Michel Ballard à l’Université d’Artois en 2007, le colloque “Enseigner la traduction dans le contexte francophone”, organisé par les laboratoires VALE (Université Paris-Sorbonne), Pléiade (Université Paris-Nord), et PRISMES (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), a pour objet de mettre en lumière non seulement les dernières innovations didactiques en matière de traduction et traductologie, mais également le contexte historique, épistémologique et sociologique qui façonne sa place dans le milieu universitaire francophone.
Date limite de soumission des propositions : 31 octobre 2017
Nous souhaitons engager une discussion autour des questions suivantes (liste non-exhaustive) :
1. La relation entre théorie et pratique
2. Le contexte d’enseignement : quel enseignement pour quel niveau et quel département ?
3. Les modes d’évaluation : barèmes et concours
4. Approches sociologiques : le profil des enseignants
5. Approches comparatistes (anglais / autres langues ; France / pays ou région francophone / autres contextes)
6. Approches historiques : diachronie des méthodes pédagogiques / des profils enseignants
7. Approches professionnalisantes : préparer les étudiants à la pratique professionnelle
Les propositions de communication sont à déposer pour le 31 octobre, exclusivement sur la plateforme EasyChair. Elles doivent être accompagnées des informations suivantes :
Comité scientifique :
Fabrice Antoine, Université de Lille
Frédérique Brisset, Université de Lille
Fayza El Qasem, ESIT - École Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Charles Le Blanc, Université d’Ottawa, Canada
Clíona Ní Ríordáin, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Bruno Poncharal, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Yen-Mai Tran-Gervat, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Frédéric Weinmann, Lycée Hélène Boucher, Paris
Aly Sambou, Université Gaston-Berger, Saint-Louis, Sénégal
Global Huck: Mapping the Cultural Work of Translations of Mark Twain’s Adventures of Huckleberry Finn
Editors: Shelley Fisher Fishkin (Stanford University, USA), Ronald Jenn (Université de Lille, France), Selina Lai-Henderson (Duke Kunshan University, China), Tsuyoshi Ishihara (University of Tokyo, Japan), Holger Kersten (University of Halle-Wittenberg, Germany)
Global Huck: This Special Forum will explore the cultural work done by translations of Mark Twain’s Adventures of Huckleberry Finn around the world. It will examine how a range of social, cultural, political, and historical contexts—as well as the agendas of translators and publishers and the expectations of readers—have shaped responses to the novel outside of the US from its publication to the present. As of 2019, the novel has been translated into at least sixty-three languages, with multiple editions in many languages.
Proposals of up to 400 words should be sent to sfishkin@stanford.edu, ronaldjenn@gmail.com or to globalhuckspecialforum@gmail.com along with a short bio of the author. We welcome traditional articles of 4,000 to 6,000 words or micro-essays of 1,200 words.
Topics
We particularly welcome contributions in the following areas (but are open to many others):
§ How specific translations handle Twain’s social critique
§ What translators’ and editors’ omissions reveal about their social and political anxieties and blind spots
§ How translations intervene in cultural conversations about childhood, education, authority, race, slavery, morality, religion, language politics, dialect, etc., in various countries at various moments in time
§ Comparative discussions of the illustrations
§ How translators deal with offensive racial epithets
§ The influence of translations of Huckleberry Finn on later writers in particular countries
§ How translations shape attitudes about the US around the world
§ How Twain’s humor translates
§ Adaptations and uses of the novel in films, anime, music, advertising, popular culture, etc.
Essays may be comparative in nature, or may focus on a particular translation. We also welcome theoretical translation studies essays on transnational issues rooted in translations of Huckleberry Finn; and short essays by translators on the challenges of translating particular passages (such as Pap’s “Call this a govment” rant in Chapter 6 and Huck’s battle with his conscience ending with “All right then, I’ll go to hell!” in Chapter 31).
While we are open to studies of the racial politics of the novel in a broad range of global contexts, we particularly welcome investigations of this topic in
· the Afrikaans translation by famous anti-apartheid writer André Brink (Capetown. 1963)
· the Portuguese translation by celebrated São Tomé-born Afro-Portuguese poet José Tenreiro (Lisbon,1973
We also welcome examinations of the cultural politics of neglected translations including
· the Yiddish translation published in Kiev in 1929
· Vietnamese versions published in Hanoi and Saigon in the 1960s
· translations in languages of the former Soviet Union (Armenian, Kazakh, Kirghiz, Tatar, and Turkmen) and languages of the Baltic countries (Estonian, Latvian, Lithuanian)
· translations into languages of the India sub-continent (Assamese, Bengali, Gujarat, Hindi, and Telugu)
Note: Editors may be able to help with locating particular translations. Just write to us to enquire. [globalhuckspecialforum@gmail.com]
Proposals of up to 400 words should be sent to sfishkin@stanford.edu, ronaldjenn@gmail.com or to globalhuckspecialforum@gmail.com along with a short bio of the author. We welcome traditional articles of 4,000 to 6,000 words or micro-essays of 1,200 words.
Timeline
Proposals are due by January 1st, 2020
Notification of acceptance by February 1st, 2020
Final essays due June 15th, 2020
Publication will be contingent on acceptance by peer-reviewers and the JTAS editorial board. Essays should be in English. They may include direct quotations in other languages alongside English translations of those quotations.
Background
The first book-length study of Mark Twain published anywhere came out in Paris in 1884, penned by French critic Henry Gauthier-Villard. Scholars who have examined Mark Twain’s international appeal include Archibald Henderson (1911), Roger Asselineau (1954), Howard Baetzhold (1970), Robert M. Rodney (1982), Carl Dolmetsch (1993), Holger Kersten (1993, 1999, 2005), Shelley Fisher Fishkin (1997, 2010, 2011, 2015, 2019), Raphaele Berthele (2000), Judith Lavoie (2002), Tsuyoshi Ishihara (2005), Ronald Jenn (2006), Selina Lai-Henderson (2015), and Paula Harrington and Ronald Jenn (2017).
Asselineau, Roger. The Literary Reputation of Mark Twain from 1910 to 1950: A Critical Essay and Bibliography. Paris: Librairie Marcel Didier, 1954.
Berthele, Raphaele. “Translating African-American Vernacular English into German: The Problem of ‘Jim’ in Mark Twain’s Huckleberry Finn.” Journal of Sociolinguistics 4, no. 4 (2000): 588–613.
Baetzhold, Howard G. Mark Twain and John Bull: The British Connection. Bloomington: University of Indiana University Press, 1970.
Dolmetsch, Carl. “Our Famous Guest”: Mark Twain in Vienna. Athens, GA: University of Georgia Press, 1993.
Fishkin, Shelley Fisher. “American Literature in Transnational Perspective: The Case of Mark Twain.” Blackwell Companion to American Literary Studies.” Edited by Caroline F. Levander and Robert S. Levine. Hoboken, NJ: Wiley-Blackwell, 2011.
La 4e édition de East Asian Translation Studies Conference, après celles de East Anglia, de Tokyo, et de Venise, aura lieu à l'Université de Paris.
30/06-02/07/2022
Les informations sont sur le site nouvellement créé : https://eats4.sciencesconf.org/
La date limite pour déposer vos propositions en anglais : 15 octobre 2021